Le service de surveillance du changement climatique de l'Union européenne, Copernicus Climate Change Service (C3S), a indiqué que l'hémisphère nord venait de connaître l'été le plus chaud jamais enregistré. Selon C3S, les mois de juin à août 2024 ont établi de nouvelles références en matière de températures élevées, dépassant les records de l'été précédent.
Samantha Burgess, directrice adjointe du C3S, a souligné l'extraordinaire chaleur de cette période, qui comprend les mois de juin et d'août les plus chauds jamais enregistrés, ainsi que la journée et l'été boréal les plus chauds jamais enregistrés.
L'augmentation des températures mondiales est attribuée au changement climatique d'origine humaine, principalement dû aux émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion de combustibles fossiles. Mme Burgess a prévenu que si l'on ne prend pas de mesures immédiates pour réduire les émissions, les phénomènes météorologiques extrêmes deviendront plus intenses.
Le climat de l'été dernier a déjà entraîné diverses catastrophes, notamment de graves inondations au Soudan le mois dernier, qui ont touché plus de 300 000 personnes et provoqué l'apparition du choléra dans la région.
La sécheresse dans les îles italiennes de Sicile et de Sardaigne, ainsi que l'intensification du typhon Gaemi, qui a fait plus de 100 morts en frappant les Philippines, Taïwan et la Chine en juillet, ont été liées au changement climatique.
Au début de l'année, les températures record étaient dues à la fois au changement climatique d'origine humaine et au phénomène météorologique El Nino, qui réchauffe les eaux de surface de l'océan Pacifique oriental. Toutefois, le passage à La Nina, le pendant plus froid d'El Nino, a été indiqué par des températures inférieures à la moyenne dans le Pacifique équatorial le mois dernier.
Malgré le début de La Nina, les températures mondiales à la surface de la mer sont restées exceptionnellement élevées, le mois d'août ayant été le plus chaud de toutes les années, à l'exception de 2023. L'ensemble de données C3S, qui remonte à 1940, a été corroboré par des données supplémentaires pour confirmer que l'été 2024 a bien été le plus chaud depuis la période préindustrielle de 1850.
Reuters a contribué à cet article.
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