FRANCFORT (Reuters) - La hausse des prix dans la zone euro pourrait accélérer plus rapidement que prévu précédemment mais la croissance de l'inflation sous-jacente, indicateur essentiel aux yeux des responsables de la politique monétaire, va pour sa part se redresser plus lentement, selon une étude de la Banque centrale européenne auprès de prévisionnistes publiée vendredi.
La BCE a maintenu jeudi inchangée sa politique de taux et de rachats d'actifs en soulignant que l'inflation hors énergie et produits alimentaires ne manifestait toujours pas de signes convaincants de redressement.
L'inflation globale dans les 19 pays partageant la monnaie unique européenne pourrait s'élever à 1,6% cette année, contre une précédente prévision de 1,4% il y a trois mois, puis à 1,7% en 2019, contre 1,6% précédemment, selon l'étude de la BCE basée sur 56 réponses. La prévision pour 2018 reste à 1,5%.
La prévision d'inflation pour 2021 est inchangée à 1,8% alors que l'objectif de la BCE est une hausse des prix légèrement inférieure à 2%.
Les prévisions pour l'inflation sous-jacente n'ont en revanche pas évolué à 1,1% pour cette année et 1,3% pour l'année prochaine. Le sentiment des prévisionnistes est donc que l'accélération de la hausse des prix est surtout due aux facteurs volatils que sont l'énergie et l'alimentation, sans effet sur la tendance de fond.
En ce qui concerne l'activité, la croissance devrait aussi être plus vigoureuse que prévu cette année, à 1,7% contre 1,5% dans les prévisions d'il y a trois mois.
Un ralentissement est toutefois anticipé pour les années suivantes, à 1,6% en 2018 puis 1,5% en 2019, selon cette étude.
(Balazs Koranyi; Bertrand Boucey pour le service français)