Les principales places européennes ont basculé à la baisse, lors d'une séance sans indicateur macroéconomique en zone euro, mais marquée par la faiblesse persistante de la monnaie unique et des données décevantes en provenance des Etats-Unis.
A environ une demi-heure de la cloche, le CAC 40 se replie de 1,2%, tandis que le DAX abandonne 1,7% et que le SMI recule plus modérément de 0,5%. Le Footsie 100, le Footsie MIB (Milan) et l'IBEX (Madrid) baissent pour leur part de respectivement 1,2, 1,4 et 1%.
Les opérateurs demeurent préoccupés par la conjoncture dans la zone euro, des inquiétudes légitimées et renforcées depuis mardi par les PMI de la région et l'indice IFO en septembre, tous deux en deçà des attentes des économistes et qui font aussi s'interroger certains sur l'efficacité à moyen terme de la politique de soutien de la BCE.
Et si l'actualité est une nouvelle fois peu fournie sur le plan macroéconomique, les investisseurs européens se formalisent du recul de 18,2% des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier, contre un repli de 16,3% environ attendu par les économistes et après une hausse de 22,5% au mois de juillet.
Autre indicateur américain inférieur aux prévisions du consensus: l'indice PMI Markit des services, ressorti à 58,5 points pour ce mois-ci en première estimation après 59,5 points en août.
Dans ce contexte, la hausse moins marquée qu'anticipé du nombre de nouveaux demandeurs d'emploi lors de la semaine close le 20 septembre dernier (293.000 contre 281.000 la semaine précédente et environ 300.000 escomptés) ne rassure pas les marchés occidentaux.
Wall Street a ouvert en net recul et la séance est aussi marquée par la faiblesse persistante de l'euro face au dollar, ce qui sert les intérêts de nombre d'entreprises du Vieux Continent.
La monnaie unique a en effet cassé la résistance des 1,27 dans la matinée et évolue maintenant autour de 1,2746, des niveaux sans précédent depuis près de deux ans. 'Cette nouvelle baisse de l'euro s'explique en grande partie par les récents propos de Mario Draghi', estiment les équipes de XTB France, qui soulignent que le gouverneur de la BCE 'martèle actuellement, principalement depuis une semaine, que l'institution est prête à utiliser les derniers outils (notamment non-conventionnels) qu'elle possède en cas de persistance de la faible inflation en zone euro'.
Sur le front des valeurs, le recul de l'euro face au billet vert profite à Airbus Group (PARIS:AIR) (+2,5% à 48,7 euros), qui a par ailleurs publié de nouvelles prévisions encourageantes à long terme et dont l'A320 NEO (New Engine Option), 'blockbuster' sur le segment des monocouloirs, vient d'accomplir son vol initial.
Signalons également à Milan le relèvement de recommandation de Société Générale sur Enel (MILAN:ENEI) (+0,2%).
Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.