par Ahmad Ghaddar et Maha El Dahan
LONDRES/DUBAI (Reuters) - L'Opep et ses alliés, réunis sous l'appellation Opep+, ne devraient pas annoncer de réduction supplémentaire de la production lors de la réunion ministérielle prévue dimanche en dépit de la baisse des cours du brut, ont indiqué à Reuters quatre sources au sein de l'alliance.
"À l'heure actuelle, il n'y a pas de changement pour la réunion, mais comme d'habitude, selon l'humeur de certains, tout peut changer", a déclaré une source au sein de l'Opep+.
Ce point de vue a été repris par trois autres sources, qui ont toutes demandé à ne pas être nommées.
Face à la dégradation des perspectives économiques, l'Opep+ avait annoncé en avril à la surprise générale une baisse volontaire de sa production à partir de mai et jusqu'à la fin de l'année.
Cette annonce avait permis au cours du baril de Brent d'atteindre jusqu'à 87 dollars les jours suivants mais depuis, le prix de la référence est retombé autour de 73 dollars en raison des inquiétudes sur la croissance économique et son impact potentiel sur la demande en carburant.
La semaine dernière, le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salman, a dit aux investisseurs qui d'après lui procèdent à des ventes à découvert sur le prix du pétrole de "faire attention", ce qui a été interprété par les intervenants de marché comme un avertissement sur de nouvelles réductions de la production.
Le vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, a par la suite dit ne pas s'attendre à ce que l'Opep+ prenne de nouvelles mesures lors de la réunion à Vienne, en Autriche, ont rapporté les médias russes.
Jeudi, le Kremlin n'a pas souhaité faire de commentaires sur l'issue de la réunion mais son porte-parole Dmitri Peskov a assuré que les relations avec l'Arabie saoudite étaient "constructives, basées sur une compréhension, un respect et une confiance mutuels".
(Reportage Ahmad Ghaddar, Alex Lawler et Rowena Edwards à Londres, Maha El Dahan à Dubaï et le bureau de Moscou, Blandine Hénault pour la version française, édité par Jean-Stéphane Brosse)