LONDRES (Reuters) - L'inflation a nettement ralenti en Grande-Bretagne en septembre pour tomber à son plus bas niveau depuis cinq ans, une évolution qui rend une hausse des taux d'intérêt moins urgente même si l'activité économique dans son ensemble affiche une santé robuste.
Selon les données publiées mardi par l'Office national de la statistique, les prix à la consommation ont augmenté de 1,2% sur un an en septembre - contre +1,5% en août - en raison notamment de la chute des prix de l'essence et des aliments.
Les économistes interrogés par Reuters avaient anticipé une inflation à 1,4%.
D'autres chiffres de l'Office national des statistiques montrent que les prix à l'entrée des usines ont reculé de 0,4% sur un an, soit leur repli le plus marqué depuis septembre 2009.
Ces éléments devraient conforter ceux qui pensent que la Banque d'Angleterre (BoE) maintiendra ses taux à leur plus bas historique jusqu'à la mi-2015.
Mark Carney, gouverneur de la BoE a dit le mois dernier qu'un premier tour de vis monétaire pourrait intervenir au printemps si le marché du travail retrouvait sa situation d'avant la crise financière.
Mais, depuis, des signes montrant que la zone euro pourrait connaître une nouvelle récession se sont accumulés, ce qui pèse sur la demande pour les produits britanniques, notamment dans le secteur manufacturier.
L'Office national de la statistique a enfin dit que les prix immobiliers avaient augmenté de 11,7% sur un an en août, hausse similaire à celle enregistrée en juillet.
(Service économique)