(Reuters) - En annonçant lundi le rachat de Starwood Hotels & Resorts Worldwide pour 12,2 milliards de dollars (11,4 milliards d'euros), Marriott (O:MAR) International crée la première chaîne hôtelière mondiale, propriétaire d'enseignes telles que Sheraton, Ritz Carlton et Autograph Collection.
L'entité issue de la fusion qui doit être bouclée à la mi-2016 détiendra en propre ou en franchise plus de 5.500 hôtels et 1,1 million de chambres dans le monde entier. Le rachat de Starwood permettra en outre à Marriott de développer sa présence en Europe, en Amérique latine et en Asie, Chine et Inde incluses.
Aujourd'hui, les trois quarts des chambres dont Marriott est propriétaire sont aux Etats-Unis alors que Starwood réalise près des deux tiers de son chiffre d'affaires en dehors des Etats-Unis.
"Cela fait longtemps que nous sommes dans le métier mais Starwood est plus international que Marriott", a déclaré à CNBC Arne Sorenson, le directeur général de Marriott, qui prendra la tête de la nouvelle structure. "C'est une bonne chose de diversifier nos sources de croissance un peu partout dans le monde".
Starwood, dont la capitalisation atteignait 12,67 milliards de dollars vendredi, avait annoncé le 29 avril dernier qu'il étudiait diverses possibilités stratégiques, ce qui revenait pratiquement à se mettre en vente.
Les actionnaires de Starwood recevront 0,92 action Marriott de catégorie A et deux dollars en numéraire par titre, ce qui représente une décote d'environ 4% par rapport au cours de clôture de Starwood vendredi.
Ils recevront aussi 7,80 dollars par action environ, du fait de la scission de l'activité de multipropriété de Starwood et de sa fusion avec Interval Leisure, annoncée en février.
L'action Starwood perdait 6,8% à 69,86 dollars à 14h45 GMT à Wall Street, tandis que Marriott cédait 2,2% à 71,13 dollars sur le Nasdaq.
Marriott anticipe une charge exceptionnelle liée à la transaction de 100 à 150 millions de dollars et compte que cette dernière ait un impact positif sur ses résultats durant la deuxième année suivant sa conclusion.
(Ankit Ajmera à Bangalore, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)