Le géant industriel allemand Siemens continuera à investir en Russie, a assuré mercredi son patron Joe Kaeser au président russe Vladimir Poutine, en dépit des tensions entre Moscou et les Occidentaux autour de la crise en Ukraine.
"Siemens a déjà investi dans l'économie russe environ 800 millions d'euros et nous poursuivrons nos investissements dans le futur, en misant sur la coopération à long terme", a déclaré M. Kaeser, cité par les agences russes, lors d'une rencontre avec M. Poutine dans la résidence de ce dernier en banlieue de Moscou.
"Siemens continuera à localiser sa production (en Russie) et à industrialiser votre pays", a-t-il déclaré, dans ces propos traduits en russe.
"Nous nous efforcerons à l'avenir de créer des conditions favorables pour notre coopération", lui a répondu M. Poutine.
Cette rencontre a eu lieu alors qu'Américains et Européens ont imposé la semaine dernière des sanctions contre Moscou en représailles au rattachement de la Crimée à la Russie et mis en garde le Kremlin contre des mesures plus sévères qui pourraient affecter des pans entiers de l'économie russe.
Ces menaces ont soulevé des inquiétudes sur l'avenir des investissements étrangers dans le pays.
Siemens est fortement implanté en Russie, notamment dans le secteur du transport ferroviaire et dans celui de l'énergie.
M. Kaeser a d'ailleurs aussi rencontré le patron du géant gazier Gazprom, Alexeï Miller, selon un communiqué du groupe russe.
"Les deux parties se sont prononcées en faveur d'une prolongation de l'accord de partenariat stratégique entre Gazprom et Siemens signé en décembre 2011", indique le communiqué.
"Le document prévoit le développement de la coopération stratégique sur les marchés russe et étrangers, en particulier dans des domaines tels que l'extraction et le transport, le stockage sous-terrain et l'utilisation du gaz, l'élaboration de systèmes d'automatisation et l'innovation, l'énergie électrique et les technologies d'économies d'énergie", précise-t-il.