Le gouvernement allemand a estimé dimanche soir que les Grecs avaient voté en faveur de "réformes économiques et fiscales profondes" lors des élections législatives, selon un communiqué du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
"Si les résultats préliminaires se confirment, (le parti de droite) Nouvelle Démocratie devrait obtenir le plus grand nombre de sièges dans le nouveau parlement. Le gouvernement fédéral allemand considérerait un tel résultat comme la décision des électeurs grecs de poursuivre la mise en oeuvre de réformes économiques et fiscales profondes dans le pays", a déclaré le ministre.
Il a souligné que le président du parti Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, s'était engagé en février 2012 à respecter les objectifs et les principales mesures de réformes économiques négociées par l'UE et le FMI avec la Grèce en échange de son sauvetage financier.
"Ce programme (...) a un seul objectif: remettre le pays sur le chemin de la prospérité et de la stabilité économique. Ce chemin ne sera ni court, ni facile, mais il est nécessaire", a ajouté M. Schäuble.
"Pour réussir, ce programme nécessite une stabilité politique. (...) Dès qu'un nouveau gouvernement aura été nommé, la Troïka (UE, FMI, BCE) consultera les autorités (...) pour travailler à faire réussir le programme d'ajustement" économique pour la Grèce, a déclaré le ministre allemand.
La droite conservatrice grecque semblait en mesure dimanche soir de constituer un gouvernement de coalition pro euro, après avoir remporté les élections législatives en Grèce au terme d'un scrutin qui a donné le vertige à la planète.
La Nouvelle Démocratie a finalement obtenu 30,2% des voix, ce qui lui assurerait 130 sièges sur les 300 que compte le parlement grec, en bénéficiant de la prime de 50 sièges accordée au parti arrivé en première position en Grèce, selon des résultats officiels portant sur 57% du total des voix exprimées.