Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a invité lundi Bouygues Télécom à fusionner avec un autre opérateur au moment où des informations de presse font état de 1.500 à 2.000 suppressions d'emplois dans le groupe de téléphonie mobile.
"Il est assez incroyable que dans un secteur en croissance nous ayons des plans sociaux", s'est exclamé M. Montebourg au cours d'une conférence de presse, en marge d'une visite d'usine à Faverges (Haute-Savoie).
La filiale télécom de Bouygues a échoué à racheter SFR. "Nous sommes maintenus à quatre opérateurs qui se font une concurrence de plus en plus dure au détriment de l'emploi", a souligné le ministre.
"Le gouvernement se bat depuis deux ans pour obtenir la consolidation du secteur et le renforcement des entreprises", a-t-il affirmé.
"Il est parfaitement possible aujourd'hui à deux opérateurs de fusionner et M. Bouygues est parfaitement en mesure d'imaginer des solutions avec d'autres que SFR", a-t-il ajouté.
"Je l'y invite, il le sait, je le lui ai dit", a dit M. Montebourg.
Entre 1.500 et 2.000 postes pourraient être supprimés chez Bouygues Telecom, selon les craintes des organisations syndicales du groupe, a écrit lundi le Figaro.
Bouygues Telecom emploie 9.000 salariés et les suppressions de postes représenteraient 23% des effectifs, selon le journal.
Cette vague massive de licenciements serait présentée comme la conséquence direct de l'échec récent du rachat de SFR par la filiale télécom de Bouygues, explique le quotidien.
Une porte-parole du groupe, jointe par l'AFP, n'a pas souhaité commenter ces informations. Le groupe doit présenter jeudi ses résultats financiers au premier trimestre.