Selon le Figaro, l'avenir de l'industrie nucléaire française, représentée par l'équipementier en difficulté financière Areva (PARIS:AREVA) et l''architecte ensemblier EDF (PARIS:EDF), est en cours de discussion ce matin au palais de l'Elysée.
Le quotidien indique en effet que le président de la République, François Hollande, réunit ce matin le Premier ministre Manuel Valls et les ministres chargés du dossier, dont Emmanuel Macron, patron de Bercy.
Les données de l'équation sont les suivantes : après avoir essuyé une perte de l'ordre de cinq milliards d'euros en 2014, Areva doit trouver de six à sept milliards pour se remettre à flot, estime le Figaro.
A court d'argent, l'Etat soutiendrait le 'plan Lévy', du nom du PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy : dans ce schéma, EDF rachèterait, pour deux milliards d'euros, le pôle Réacteurs d'Areva, Areva NP, qui serait logé dans une filiale relativement autonome pouvant accueillir, en sus d'EDF, des actionnaires minoritaires étrangers, par exemple chinois, rapporte le Figaro.
En contrepartie, EDF négocierait une hausse des tarifs de l'électricité en France, qui selon le Journal du dimanche pourrait atteindre 2,5% sur trois ans.
Cela ne suffirait cependant pas, ajoute le Figaro, et Areva devra également réaliser d'importantes d'économies de l'ordre du milliard d'euros qui passeraient par la suppression de 6.000 postes, dont 3.000 à 4.000 en France. Un mouvement de grève important est d'ailleurs en cours au sein d'Areva. Sans oublier des cessions, pour un montant équivalent.
Selon cet hypothétique schéma de financement, il manquera encore malgré tout encore deux milliards d'euros 'que l'Etat devra injecter dans les comptes d'Areva', selon le Figaro.
Ce scénario n'est pas le seul possible puisqu'un autre grand groupe énergétique français concurrent d'EDF, Engie (ex-GDF Suez), est lui aussi intéressé par Areva NP. 'Les groupes d'électricité chinois CNNC et CGN se sont également penchés sur le dossier', ajoute le quotidien.
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