Le Fonds monétaire international a annoncé jeudi que son conseil d'administration avait ratifié un accord prévoyant un prêt de 15 milliards de dollars mis à disposition par la France pour accroître les ressources de l'institution internationale.
"Un accord de prêt avec le gouvernement de la France à hauteur de 15 milliards de dollars, qui entrait dans le cadre de l'engagement global de 100 milliards de dollars pris par l'Union européenne, soit 75 milliards d'euros, a été approuvé par le conseil d'administration le 6 juillet", a indiqué lors d'un point presse à Washington une porte-parole du FMI, Caroline Atkinson.
"Il est attendu qu'il soit signé prochainement, et cela s'ajoutera aux ressources qui ont déjà été mises à notre disposition par le Japon, la Norvège et le Canada, et bien sûr de nombreux pays qui ont promis des ressources", a-t-elle souligné.
La France avait signé une lettre d'intention en avril en vue de ce prêt, qui ne sera déboursé que si la situation exigeait un tel financement.
Mme Atkinson s'est félicitée des progrès faits par le Fonds "pour mobiliser de nouvelles ressources pour soutenir (son) activité de prêt".
Les pays riches et émergents du G20 s'étaient engagés en avril à Londres à tripler les ressources prêtables du FMI pour qu'il puisse venir en aide aux nombreux pays touchés par la crise économique et financière mondiale.
Certains pays comme la France, le Japon (100 milliards de dollars), la Norvège ou le Canada (10 milliards chacun) ont choisi de signer un accord de prêt bilatéral avec le FMI.
D'autres comme la Chine (50 milliards), le Brésil et la Russie (10 milliards de dollars) se sont engagés à acheter des obligations qui doivent être émises prochainement par le Fonds.
Les Etats-Unis (100 milliards) doivent encore finaliser leur accord avec le FMI.