NEW YORK (Reuters) - Le canadien Valeant Pharmaceuticals va racheter l'américain Salix Pharmaceuticals pour 158,00 dollars par action, ce qui représente une valeur d'entreprise de 14,5 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros), ont annoncé dimanche les deux groupes.
L'opération en numéraire a été approuvée par les conseils d'administration des deux groupes, indique un communiqué qui précise que la fusion doit générer plus de 500 millions de dollars d'économies par an.
L'acquisition de Salix est la plus importante jamais réalisée par Valeant, qui a vu l'an dernier l'américain Allergan lui échapper au profit d'Actavis.
Le rachat de Salix, entreprise basée à Raleigh, en Caroline du Nord, a été qualifié d'"union stratégiquement parfaite" par le directeur général de Valeant, Michael Pearson (LONDON:PSON).
Salix, spécialisé dans les traitements des maladies de l'intestin, s'est mis sur le marché des fusions et acquisitions depuis plusieurs mois.
En novembre, des stocks plus importants que prévu de plusieurs de ses produits, dont l'antibiotique Xifaxan contre le syndrome de l'intestin irritable, l'avaient contraint à revoir à la baisse ses prévisions de résultats. Il a ensuite annoncé, le 28 janvier dernier, qu'il allait recalculer ses résultats des sept derniers trimestres.
Valeant, dont le siège est à Laval, au Québec, a annoncé en même temps que l'acquisition ses résultats du quatrième trimestre 2014, faisant état d'un bénéfice net à 534,1 millions de dollars, soit 1,56 dollar par action diluée, contre 125,0 millions de dollars (36 cents par action) un an plus tôt.
Le chiffre d'affaires de Valeant a progressé à 2,28 milliards de dollars, après 2,06 milliards de dollars au quatrième trimestre 2013.
Le groupe pharmaceutique britannique Shire avait également étudié la possibilité d'une offre sur Salix.
Endo International avait lui aussi fait part de son intérêt mais s'était heurté à un refus de la part de Salix, selon une source.
Sullivan & Cromwell LLP a conseillé juridiquement Valeant, Salix étant assisté pour sa part de Cadwalader, Wickersham & Taft LLP.
(Herbert Lash,; Nicolas Delame et Patrick Vignal pour le service français)