NEW YORK/WASHINGTON (Reuters) - Des informations contradictoires concernant la possibilité que le directeur général de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, soit désigné au poste de secrétaire au Trésor de la future administration du président élu Donald Trump jettent le trouble sur l'avenir de la première banque américaine.
Selon les dernières informations provenant de tweets de journalistes de Fox Business News mercredi, Dimon serait toujours sur les rangs bien qu'une information de la chaîne de télévision CNBC suivant laquelle il allait décrocher le poste ait été rapidement mise en doute.
Des porte-parole de JPMorgan se sont refusé à tout commentaire depuis le 10 novembre, lorsque les premières rumeurs selon lesquelles le directeur général de la banque était candidat à ce poste sont apparues. Un représentant de Dimon s'est également refusé à tout commentaire mercredi.
Mais une source de l'équipe de transition de Trump a fait savoir que Dimon "se battait ferme" pour obtenir le poste.
En revanche, deux autres sources ont dit qu'il n'était pas intéressé.
Quelle qu'en soit l'issue, les spéculations autour de son éventuel départ de JPMorgan ont ébranlé la confiance des investisseurs. Dimon, 63 ans, une vedette à Wall Street, dirige la banque depuis dix ans et n'a pas de successeur désigné.
"Il est l'un des meilleurs dirigeants du secteur et du monde des affaires aux Etats-Unis, ce qui fait qu'un départ précipité serait inquiétant", dit Walter Todd, de Greenwood Capital Management, qui possède des titres JPMorgan. "C'est très difficile de remplacer quelqu'un comme lui."
L'action JPMorgan a perdu 2,5% mercredi à 77,40 dollars, dans un gros volume, même si la baisse avait déjà largement commencé avant que la relance des spéculations sur un éventuel départ pour participer au gouvernement Trump.
(David Henry et Steve Holland, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)