Le nouveau ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, s'est engagé mardi à poursuivre le "redressement productif" du pays, lors de la passation de pouvoirs avec Arnaud Montebourg, qui avait fait du "made in France" son cheval de bataille.
"Je crois au redressement productif et je continuerai le travail qui a été fait avec cette volonté, chaque jour, d'améliorer les résultats de la France et de restaurer la confiance", a-t-il déclaré, après avoir rendu un "sincère hommage" à son prédécesseur, qui a quitté Bercy visiblement ému.
"Il n'y a pas la moindre hésitation, le moindre doute : ce sera continué", a-t-il ajouté, saluant l'action de M. Montebourg, lors d'une passation de pouvoirs cordiale, loin des tensions provoquées ces derniers jours par les déclarations de l'ancien ministre.
"Le redressement productif, l'attachement à la production en France, seront des valeurs que je veux porter au quotidien et que je continuerai à porter", a assuré M. Macron, qui a annoncé son intention de "donner de l'oxygène à Bercy".
Présenté comme un ancien banquier lors de sa nomination, marquant une rupture à 180° avec son prédécesseur, M. Macron a demandé à être jugé sur ses actes : "J'arrive tout auréolé d'une réputation qui m'est faite dans la presse (...). Jugez-moi sur les actes et sur les paroles. Il n'y a que ça qui compte".
L'ancien ministre lui a d'ailleurs fait un clin d'oeil lors de son discours. En faisant le bilan de sa gestion, il a assuré qu'il était parvenu à associer autour du redressement productif aussi bien les salariés, le patronat et "même parfois les banquiers", se tournant à ce moment précis vers M. Macron.
Le nouveau patron de l'économie s'est engagé à travailler en équipe avec le gouvernement, condition indispensable, selon lui, pour "réussir en économie". Il s'est engagé notamment à travailler main dans la main avec le ministre des Finances Michel Sapin. "Bercy aura son unité et l'Economie et les Finances auront une voix unique", a-t-il affirmé.
De son côté, M. Montebourg s'est déclaré convaincu que "l'esprit du made in France continuera à souffler sur Bercy".
En guise de conclusion, après avoir défendu son bilan, l'ancien ministre a dit qu'il fallait "savoir quitter la scène, quand on ne sait pas jouer plus longtemps la comédie".