La présidente du Medef, Laurence Parisot, a dénoncé mercredi "un tam tam très organisé" de certains journaux financiers et économistes américains contre la zone euro.
"Il y a eu comme par hasard immédiatement après la dégradation de la note américaine un tam tam très organisé", a-t-elle dit sur LCI.
La patronne des patrons a dénoncé une "orchestration" effectuée par "les journaux financiers" comme le Wall Street Journal, "quelques grands économistes" comme Nouriel Roubini et par "quelques responsables importants de l'économie américaine", comme l'ancien président de la banque centrale américaine Alan Greenspan.
Selon Mme Parisot, ils ont tous "jour après jour jusqu'à la fin du mois d'août passé leur temps à expliquer que l'euro était mort, que la zone euro était fichue".
"Ne nous laissons pas intoxiquer (...), nous avons des difficultés en Europe (...) mais nous allons les surmonter", a-t-elle déclaré.
Peu après l'ouverture de l'université d'été du Medef, qui se tient de mercredi à vendredi à Jouy-en-Josas (Yvelines), Mme Parisot a ensuite martelé que la zone euro était "au contraire une zone enviée". "L'euro est la monnaie la plus stable au monde", a-t-elle lancé.
"Le message que nous voulons exprimer aujourd'hui est celui de la confiance dans l'euro, de la confiance absolue dans l'Europe", a-t-elle dit.
Présent à la réunion de rentrée du patronat français, le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a aussi estimé, sur la chaîne de télévision française LCI, qu'il y avait eu durant l'été "des attaques", liées à "une tendance, un préjugé par rapport à la force de l'euro de l'autre côté de l'Atlantique". Il a toutefois refusé de s'en prendre aux Américains en tant que tels.
Même son de cloche de la part du commissaire européen chargé des marchés financiers, Michel Barnier.
"Je pense comme Laurence Parisot qu'un certain nombre d'attaques sont menées non pas parce que l'Europe serait faible mais parce qu'elle est forte, et parce qu'elle s'organise", a-t-il affirmé sur la radio française BFM.
Il a visé, sans les citer, "un certain nombre de forces financières qui étaient habituées à une totale dérégulation" et "qui n'aiment pas qu'un continent comme l'Europe s'organise et résiste".