La Banque de France prévoit une très légère augmentation de 0,1% du produit intérieur brut français, dans une première estimation de la croissance au premier trimestre publiée vendredi.
Cette estimation de la BdF, réalisée à l'occasion de son enquête de conjoncture dans l'industrie et les services en janvier, est équivalente à celle de l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee).
L'Insee doit publier une estimation de l'activité économique de la France au quatrième trimestre 2012 le 14 février mais a déjà annoncé un début d'année 2013 sans élan, avec une croissance estimée à 0,1% aux premier et deuxième trimestres.
Le gouvernement table toujours sur une croissance de 0,8% en 2013 pour ramener le déficit à 3,0% du PIB. Mais la plupart des économistes sont beaucoup moins optimistes et la Commission européenne table sur la moitié, soit +0,4%.
Dans ses précédentes prévisions, la Banque de France annonçait une légère récession fin 2012, avec un PIB à -0,1% aux deuxième et troisième trimestres. Mais selon l'Insee, l'activité économique française est restée dans le vert entre juillet et septembre 2012, à +0,1%.
La BdF appuie sa prévision sur son enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie et les services qui montre un léger recul de la production industrielle en janvier alors que l'activité des services est restée stable.
L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie s'est établi à 95 points en janvier, après 94 en décembre, et celui du climat des affaires dans les services est resté stable à 90 points. Dans les deux secteurs, la Banque de France table sur une reprise légère de l'activité en février.
"La construction automobile réduit ses cadences, comme plusieurs autres secteurs industriels", a constaté la Banque de France, en précisant que le taux d'utilisation des capacités de production baissait. Selon elle, les livraisons ont ralenti après s'être "significativement développées en décembre pour rattraper les retards pris durant les mois précédents".
Malgré l'assez bonne tenue des commandes de l'étranger, les prises d'ordres se sont globalement réduites et les carnets de commandes se sont resserrés, a également observé la BdF. Quant aux stocks de produits finis, ils sont apparus conformes en janvier aux attentes des chefs d'entreprise.
"Les prix des matières premières tendent à se stabiliser tandis que les prix des produits finis s'effritent légèrement", a encore noté la BdF.
Dans les services, "le travail temporaire, l'hébergement-restauration et les activités de services aux ménages se sont repliés", a-t-elle calculé, en précisant que les effectifs s'étaient "légèrement érodés".