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1er mai: forte mobilisation en France et violences contenues à Paris

Publié le 01/05/2019 21:05
Mis à jour le 01/05/2019 22:19
1er mai: forte mobilisation en France et violences contenues à Paris

Vitrines brisées, pluie de pavés, feux de poubelles, départs d'incendie, jets de lacrymo, grenades de désencerclement, canons à eau: dès avant le départ officiel du cortège parisien, des échauffourées ont eu lieu entre "black blocs" et police, avant un retour au calme en début de soirée.

Un policier, blessé au visage, a été hospitalisé, selon la préfecture de police, tandis que des journalistes de l'AFP ont vu des manifestants être pris en charge par les "street medics".

Alors qu'ils ont défilé côte à côté en province au nom de la "convergence des luttes", des "gilets jaunes" et des militants CGT en sont venus brièvement aux mains à l'arrivée du cortège parisien, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Je gagne 1.200 euros par mois, je suis comme toi", a lancé un syndicaliste CGT à un manifestant affublé d'un gilet jaune, qui l'invectivait.

Les cris de "CGT collabo" et des sifflets ont été entendus, de même que "Tout le monde déteste la CGT", détournement du célèbre slogan hostile à la police.

- "Pour mes enfants" -

Alors que le préfet a ordonné la fermeture des commerces, les tensions se sont d'abord concentrées aux alentours du restaurant La Rotonde, "symbole" macroniste où le candidat d'En Marche avait célébré sa qualification au second tour de l'élection présidentielle.

Puis le cortège, mêlant militants syndicaux et "gilets jaunes", s'est mis en marche, parcourant quelque 3 km jusqu'à la place d'Italie qui s'est progressivement vidée à partir de 19H00.

A quelques encablures de là, la place de la Contrescarpe où Alexandre Benalla avait interpellé un couple il y a un an a été rebaptisée au nom de l'ex-conseiller de l'Elysée.

Le ministère, qui a déployé plus de 7.400 policiers et gendarmes, tablait sur "1.000 à 2.000 activistes radicaux".

Dans un quartier de l'Elysée bouclé par crainte des "black blocs", Emmanuel Macron avait invité mercredi 400 professionnels des métiers de bouche et des fleurs pour la traditionnelle remise du muguet, autour d'un somptueux buffet. La veille, il avait réclamé que la réponse aux militants radicaux soit "extrêmement ferme", après des appels sur les réseaux sociaux à transformer Paris en "capitale de l'émeute".

En fin d'après-midi, la préfecture de police signalait 288 interpellations et plus de 15.300 contrôles, et le parquet 254 gardes à vue.

Plusieurs responsables d'opposition ont renvoyé sur le gouvernement la responsabilité des heurts entre "black blocs" et forces de l'ordre qui ont émaillé le défilé du 1er mai à Paris.

A Paris, Camille, 23 ans, se félicitait de la "grande convergence des luttes" réalisée ce mercredi entre les étudiants mobilisés contre la "réforme Blanquer du lycée" et les travailleurs. Les violences, "c'est devenu habituel depuis la loi travail en 2016".

En région, la journée du travail a été globalement célébrée dans une ambiance festive par les syndicalistes, les "gilets jaunes" et les politiques, mais sous haute surveillance policière. Plusieurs préfectures ont interdit des défilés dans le centre ville, comme à Caen ou à Lyon.

Ils étaient 6.200 à Lyon, 5.500 à Marseille, 3.400 à Nantes, 2.400 à Montpellier, 2.100 à Besançon, 1.800 à Saint-Etienne, 1.600 à Strasbourg, 1.500 à Lille, 1.400 à Dijon, selon la police, et jusqu'à 20.000 à Toulouse, selon la CGT.

Parmi les pancartes, on pouvait lire : "Le peuple déteste Macron", "Merci pour Notre Dame, mais donnez aussi aux Misérables", "Mieux vaut être une cathédrale qu’un gilet jaune", "Macron arrête de nous enfumer".

A Rennes, Fanny 42 ans, aide-soignante et "gilet jaune" de la première heure déplore qu'il n'y ait "plus de postes dans les hôpitaux. L'Etat nous supprime des postes, des matériels. On se retrouve à 4-5 pour gérer 100 personnes. Je suis là pour ça et pour mes enfants".

Malgré leur mobilisation -en ordre dispersé-, les syndicats craignaient que leurs revendications ne soient pas audibles au milieu des violences.

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