Les deux plus importants constructeurs japonais d'automobiles, Toyota (TOKYO:7203) et Nissan (TOKYO:7201), ont annoncé mercredi le rappel global de 6,56 millions de véhicules dans le monde, à cause des airbags défectueux de leur compatriote Takata.
Toyota fait revenir au garage 5 millions de modèles assemblés entre mars 2003 et novembre 2007 et Nissan 1,56 million fabriqués entre 2004 et 2008.
"A la suite des investigations réalisées au Japon, certains types de systèmes de gonflage présentent un risque d'absorption d’humidité pouvant entraîner un déploiement anormal des airbags frontaux conducteur ou passager en cas d’accident", explique Toyota dans un communiqué.
Nissan a donné la même explication.
Toyota précise qu'elle a l'intention de remplacer le gonfleur de l’airbag frontal conducteur ou passager par des modèles produits par une autre société japonaise, Daicel.
Les problèmes de système de gonflage de Takata sont déjà à l'origine du rappel de quelque 20 millions de véhicules dans le monde, en majorité en Amérique du Nord.
Honda, le 3e constructeur automobile japonais, a été jusqu'à présent le plus concerné par ces airbags défecteux.
Takata, un des plus importants équipementiers du secteur, est accusé d'avoir réagi tardivement face à ce problème ignoré pendant des années. Il a été très critiqué pour sa gestion de la crise.
De nombreux incidents et au moins cinq accidents mortels - quatre aux Etats-Unis et un en Malaisie - ont été imputés pour l'heure à ses coussins de sécurité défaillants.
Des explosions intempestives d'airbags de Takata ont provoqué la projection de fragments de métal et plastique sur les passagers.
A été mis en cause dans ces accidents l'agent gonfleur utilisé -- du nitrate d'ammonium-- qui est susceptible de se détériorer en cas d'exposition à une humidité excessive, selon les explications fournies.