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Après les attentats, les producteurs de spectacles chiffrent le coût de la sécurité

Publié le 24/11/2015 14:40
Un poster 'Tous au concert' vu lors d'une conférence de presse de la société de spectacles Prodiss le 24 novembre 2015 à Paris (Photo DOMINIQUE FAGET. AFP)

Un poster 'Tous au concert' vu lors d'une conférence de presse de la société de spectacles Prodiss le 24 novembre 2015 à Paris (Photo DOMINIQUE FAGET. AFP)

Renforcement de la sécurité à l'entrée des salles, billets nominatifs, désignation d'un expert auprès du ministère: les producteurs de spectacles ont énuméré, mardi, des mesures pour rassurer le public après les attentats de Paris, réclamant un fonds de soutien de 50 millions d'euros.

Le fonds d'aide d'urgence de 4 millions annoncé par le ministère de la Culture après les attentat risque "d'être une solution à très court terme", a estimé Angelo Gopee, directeur général de Live Nation France, lors d'une conférence de presse au siège du Prodiss, syndicat des producteurs, diffuseurs et patrons des salles de spectacles.

Lors de la semaine qui a suivi les attentats, le Prodiss a constaté une chute des ventes de billets de 80% par rapport aux chiffres habituels à cette période de l'année, une saison des fêtes cruciale pour le secteur. Depuis ce week-end, le différentiel est moins important mais encore de 50%.

"Ce ne sont pas seulement les spectacles qui sont touchés par la chute de la fréquentation, ce sont aussi des festivals, l'ensemble des prestataires, les secteur de la sécurité, du transport, du son, de l'éclairage, c'est un séisme qui nous attend à très court terme", selon le dirigeant de Live Nation, producteur notamment de U2 et Madonna.

Pour faire face à cette baisse attendue de la fréquentation des spectacles programmés dans les prochains mois, les producteurs réclament une aide de 50 millions d'euros "à moyen terme".

L'économie du spectacle est fragile ont-ils assuré avec 75% des entreprises du secteur qui ont un chiffre d'affaires ne dépassant pas un million d'euros.

Depuis les attentats, les salles ont déjà augmenté le nombre de vigiles et renforcé les contrôles aux entrées, ont rappelé les producteurs.

Mais "ces besoins sont là pour plusieurs mois, peut-être plusieurs années", a souligné le président du Prodiss, Guy Marseguerra, insistant sur le fait que leur coût est supporté par les organisateurs eux-mêmes.

- Un euro par billet pour les victimes ? -

Les mesures de sécurité sont aussi parfois difficiles à mettre en oeuvre, une majorité des concerts se déroulant dans de petites salles.

"Rendez-vous compte de la différence entre un club de 200 places et Bercy", a relevé Jules Frutos, le cogérant du Bataclan où 90 personnes ont perdu la vie le 13 novembre.

Les festivals, comme les Trans Musicales début décembre à Rennes, doivent aussi revoir leur dispositif.

Pour rassurer le public, et notamment les familles et les jeunes attendus nombreux dans les salles pour les fêtes, les producteurs veulent accélérer sur le "billet nominatif", à l'instar de ce qui se pratique dans les stades de football.

Cette mesure, discutée "depuis des années", permettrait de faciliter les contrôles d'identité aux entrées des salles mais aussi au moment de l'achat des billets.

Pour que soit "réalisé un diagnostic des besoins des salles en termes de sécurité", les producteurs préconisent la nomination d'un "expert sécurité" au ministère de la Culture.

Ils insistent pour que les mesures de sécurité soient appliquées de façon homogène, aussi bien entre les salles privées et les équipements publics qu'entre Paris et les régions.

"Nous ne pouvons pas imaginer qu'il y ait une distinction des publics entre des structures privées et des structures publiques", a déclaré Frédéric Saint-Dizier, vice-président du Prodiss.

Les producteurs souhaitent par ailleurs réunir des fonds pour les victimes des attentats, "pas seulement celles du Bataclan".

Plusieurs sources sont envisagées à partir de janvier via la Fondation de France: affectation d'un euro par billet vendu pendant toute l'année 2016 (20 millions de billets sont vendus chaque année), versement d'une partie des commissions des billetteries ou organisation de concerts.

"Des réponses, il n'y en a qu'une, que les spectacles continuent", a conclu, ému, Jules Frutos qui n'a pas voulu s'exprimer sur l'avenir du Bataclan.

"La préoccupation principale (...), c'est de se concentrer sur nos équipes. Pour le reste, on verra après".

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