Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé samedi que la France maintenait ses prévisions de croissance (+0,8%) et de déficit public (3% du PIB) pour l'année 2013, en marge d'une visite d'un centre d'hébergement d'urgence à Paris.
Interrogé sur le maintien ou non des prévisions alors que le FMI a estimé vendredi que la France ne parviendrait pas à ramener son déficit public sous la barre des 3% et ferait moins bien en termes de croissance (0,4%), M. Ayrault a répondu: "Oui, nous les maintenons parce que c'est un objectif indispensable".
"La France est engagée dans un combat de redressement, il faut le mener, c'est un combat difficile", a-t-il commenté auprès de plusieurs journalistes. Il "faut relever le défi de la croissance, ce n'est pas parce que les prévisions sont pessimistes que cela va nous décourager. Au contraire cela devrait nous mobiliser davantage", a-t-il ajouté.
Après la publication de ce diagnostic, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici avait estimé vendredi soir que celui-ci rejoignait "en grande partie celui du gouvernement".
La veille, l'Insee avait indiqué que l'économie française allait commencer l'année 2013 sans aucun élan de croissance et qu'elle continuerait à détruire des emplois au premier semestre.
Le président de la République François Hollande avait maintenu l'objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année 2013 malgré ces mauvaises perspectives économiques de l'Insee pour l'année prochaine, reconnaissant que "ça va être dur pour les Français".
M. Ayrault a estimé, au sujet des mauvaises perspectives économiques de l'Insee, que celles-ci ne peuvent cependant "que conforter le gouvernement dans sa détermination à mettre en oeuvre les choix politiques qu'il a faits".