Le budget de l'Etat grec pour 2010 vise à mettre de l'ordre dans "le chaos" des finances publiques du pays, a souligné dimanche soir au parlement le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou.
Il s'agit du budget "le plus difficile depuis le retour de la démocratie (en 1974), la situation est extrêmement défavorable, il doit appliquer des objectifs très ambitieux, dans une année comportant des difficultés sans précédent pour notre pays", a déclaré M. Papaconstantinou lors du débat budgétaire.
Il "vise à mettre de l'ordre dans le chaos des finances publiques du pays. Face à l'impasse dont nous avons héritée nous avons relevé nos manches et nous travaillons durement pour remettre la machine en marche", a-t-il ajouté.
"C'est le départ pour rétablir la dignité et la crédibilité de la politique économique auprès des citoyens, de nos partenaires européens, des marchés internationaux", a souligné le ministre.
Le budget prévoit une baisse du déficit de 8,4 milliards d'euros, soit 3,6% du PIB de 12,7% à 9,1% en 2010. Le gouvernement tâchera d'atteindre une baisse de 4% du PIB, a précisé M. Papaconstantinou.
La dette du gouvernement central va atteindre en 2010 environ 133% du PIB ou 326 milliards euros contre environ 125% ou 300 milliards en 2009. La dette du gouvernement général, retenue par l'Union européenne et les marchés, atteindra 120% du PIB ou 295 milliards, contre 113% environ ou 272 milliards en 2009.
Au chapitre des recettes, il a notamment cité un impôt exceptionnel sur les grands profits et les grandes fortunes, l'augmentation de l'impôt sur le tabac et l'alcool. Une réforme fiscale comprenant des mesures contre la fraude sera déposée au parlement fin février.
Sur la réduction des dépenses de l'Etat, il a noté la diminution d'au moins 10% des salaires des dirigeants des entreprises du large secteur public et une baisse de 50% des Émoluments des membres des conseils d'administration.