L'équipementier automobile suédois Autoliv, numéro un mondial des airbags et ceintures de sécurité, a annoncé lundi qu'il allait fermer quatre usines en France, Allemagne, Mexique et Tunisie, entraînant la suppression d'au moins 820 emplois.
"Afin d'adapter ses capacités de production à la demande, Autoliv a décidé de fermer des usines en France, en Allemagne, au Mexique et en Tunisie", indique le groupe dans un communiqué.
Autoliv a précisé que le plus lourd tribut social serait en Tunisie. La production de son usine d'assemblage des ceintures de sécurité implantée dans ce pays sera transférée en Turquie, ce qui se traduira par la perte de 650 postes.
L'équipementier suédois, qui réalise plus de 70% de son chiffre d'affaires en Europe et en Amérique du Nord, a déjà supprimé des milliers d'emplois, conséquence d'une industrie sinistrée par la crise économique.
Au Mexique, il a commencé à transférer ses opérations d'assemblages d'airbags de Queretaro vers Matamoros. Les employés affectés par cette restructuration se verront proposer de travailler à Matamoros ou dans l'une des deux autres usines de Queretaro.
En janvier 2009, Autoliv avait acquis les actifs du sous-traitant français NPC afin d'assurer ses livraisons.
"En raison de la faible demande (...), cette usine sera fermée au début de l'année prochaine", a ajouté Autoliv, ce qui affectera 140 personnes.
Trente autres employés seront enfin contraintes de quitter l'entreprise avec la fermeture en Allemagne du centre de logistique d'airbags.
"Dans une industrie automobile très concurrentielle, nous devons constamment améliorer notre compétitivité et adapter notre capacité (de production) à la demande actuelle", s'est justifié le directeur exécutif, Jan Carlson.
L'entreprise avait annoncé en octobre avoir dégagé un bénéfice net de 26,2 millions d'euros au troisième trimestre après trois trimestres de pertes.
Fin septembre, l'entreprise comptait 36.200 emplois, contre 41.300 un an plus tôt.