(Reuters) - Amazon (NASDAQ:AMZN).com a annoncé lundi avoir ouvert une enquête sur des soupçons de vente de données confidentielles de clients par certains de ses salariés à des entreprises tierces afin, notamment, de supprimer des avis négatifs publiés sur son site sur certains produits.
En début de séance à Wall Street, l'action Amazon recule de 2,5%, parmi les plus fortes baisses de l'indice S&P 500.
Des salariés du géant américain du commerce électronique proposent des données internes et d'autres informations classifiées, via des intermédiaires, à des marchands indépendants qui commercialisent leurs produits sur le site d'Amazon afin de doper leurs ventes en contrepartie d'un paiement, a rapporté dimanche le Wall Street Journal https://on.wsj.com/2NNebte.
Cette pratique, qui constitue une violation des conditions commerciales d'Amazon, est particulièrement courante en Chine, ajoute le quotidien américain, alors que le nombre de vendeurs y est en forte hausse.
"Nous imposons à nos salariés des normes éthiques élevées et quiconque enfreint notre code fera face à des mesures disciplinaires, y compris un licenciement et d'éventuelles poursuites judiciaires, voire au pénal", a déclaré un porte-parole d'Amazon à Reuters.
Pour des sommes allant de 80 à plus de 2.000 dollars (68- 1.710 euros), des salariés d'Amazon à Shenzhen communiquent à des intermédiaires des informations internes sur les volumes de ventes et les adresses électroniques des internautes ayant déposé un avis sur un produit, selon le WSJ. Ils offrent aussi la possibilité de supprimer des avis négatifs et de restaurer des comptes Amazon fermés, détaille le journal.
Le géant du commerce électronique enquête également sur un certain nombre de cas impliquant des salariés, dont certains travaillant aux Etats-Unis, soupçonnés d'accepter des pots-de-vin, ajoute le quotidien.
(Arjun Panchadar à Bangalore, Claude Chendjou pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)