Le Parlement européen a déclaré mercredi son soutien au lancement de la prochaine phase des négociations entre le Royaume-Uni et l'UE sur le Brexit.
"Le Parlement européen a adopté sa résolution sur le Brexit, où il a noté que des progrès suffisants ont été réalisés dans les négociations. C'est une étape importante qui permet de passer à la deuxième phase des négociations", a affirmé le président du Parlement, Antonio Tajani.
Sur les 686 eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg et ayant pris part au scrutin, 556 ont voté pour, 62 contre et 68 se sont abstenus.
Les eurodéputés recommandent donc aux 27 dirigeants de l'UE (sans le Royaume-Uni) de décider vendredi, lors de leur sommet à Bruxelles, de passer à la prochaine phase de négociations, précise un communiqué.
Ils insistent sur le fait que le gouvernement britannique doit pleinement respecter ses engagements envers l'UE, exprimés lors de l'accord conclu vendredi dernier avec Bruxelles.
Dans leur résolution, ils expriment aussi clairement leur mécontentement vis-à-vis des déclarations controversées tenues dimanche par le ministre britannique du Brexit, David Davis.
"Des commentaires comme ceux faits par David Davis, qui a qualifié les résultats de la première phase des négociations de simple +déclaration d'intention+, risquent de compromettre la relation de bonne foi qui a été établie au cours de ces négociations", préviennent les députés européens.
M. Davis a affirmé dimanche que Londres ne paierait sa facture de divorce de 40 à 45 milliards d'euros à l'UE que s'il parvenait à conclure un accord commercial avec Bruxelles. Il a également souligné le caractère selon lui non contraignant du compromis signé vendredi.
Ce compromis porte notamment sur les principes du règlement financier du Brexit dans le cadre d'un accord sur les modalités de sortie du Royaume-Uni de l'UE à compter de la fin mars 2019. Il ouvre la voie à des discussions sur la future relation commerciale entre Bruxelles et Londres, auxquelles les dirigeants européens doivent donner leur feu vert vendredi à Bruxelles.
Le "référent Brexit" du Parlement européen, le libéral belge Guy Verhofstadt, a précisé mercredi avoir parlé la veille à David Davis. "Il m'a assuré que ce n'est pas du tout son intention, ni celle du gouvernement britannique, de revenir en arrière, de revenir sur leurs engagements", a assuré M. Verhofstadt.
De son côté, le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a de nouveau mis en garde Londres contre toute tentation de retour en arrière par rapport à l'accord trouvé la semaine dernière avec Bruxelles, qui comporte une série de provisions pour permettre un divorce à l'amiable.