La Chine et La Grande-Bretagne se sont déclarées samedi impatientes de renforcer leur coopération post-Brexit, et notamment d'intensifier les liens entre les Bourses de Londres et Shanghaï, à l'occasion d'une visite du ministre britannique des Finances à Pékin.
"Les plans post-Brexit de la Grande-Bretagne... marquent le début d'une nouvelle période d'opportunité historique pour une coopération pragmatique sino-britannique sur le développement économique et le commerce", a déclaré le vice Premier ministre chinois Ma Kai durant une rencontre avec la presse à l'issue de discussions avec Philip Hammond et sa délégation commerciale.
Le Royaume-Uni, qui pourrait quitter l'Union européenne en 2019, a annoncé son départ du marché unique et de l'union douanière de l'UE afin de conclure ses propres accords commerciaux avec des pays en dehors de l'UE: les importantes ressources financières de la Chine en font un allié attractif.
Philip Hammond a annoncé que les deux parties avaient accéléré les derniers préparatifs pour renforcer la coopération entre les Bourses de Londres et de Shanghaï, et s'étaient aussi mises d'accord pour examiner la possibilité de connecter leurs marchés des obligations.
Les deux pays envisagent de créer un nouveau fond d'investissement bilatéral de plusieurs milliards de dollars, dans lequel sera impliqué l'ancien Premier ministre britannique David Cameron, a ajouté Philip Hammond.
Le vice-ministre chinois des Finances Shi Yaobin a lui déclaré à la presse que "les investissements chinois étaient bienvenus au Royaume-Uni, et que les investissements britanniques étaient bienvenus en Chine. Chacun veut s'ouvrir au marché de l'autre".
Il a également espéré que les négociations sur le Brexit entre la Grande-Bretagne et l'UE se feront d'une façon "qui bénéficie à tout le monde" et sans "impact négatif sur l'économie mondiale."
La Chine et le Royaume-Uni ont proclamé l'"âge d'or" des relations sino-britanniques après la première visite d'Etat du président Xi Jinping au Royaume-Uni en 2015.
Mais les relations se sont tendues en 2016 quand la Première ministre Theresa May a demandé de revoir l'accord de 22 milliards de dollars pour la construction d'une centrale nucléaire en Angleterre appuyée par la Chine.
Elle a finalement donné son feu vert au projet, après que la Chine a accusé le pays de souffrir de "sino-phobie".