La Première ministre britannique Theresa May a rejeté lundi, le qualifiant de "ragots de Bruxelles", un article de la presse allemande donnant une image pessimiste des négociations avec l'UE sur le Brexit, utilisé par l'opposition pour critiquer sa stratégie.
Les collaborateurs de Mme May ont affirmé que les discussions qu'elle a eues mercredi à Londres avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le négociateur en chef de l'Union européenne Michel Barnier avaient été constructives.
Mais le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung a affirmé que M. Juncker en était sorti très pessimiste quant à un accord après que Mme May eut refusé tout compromis quant au calendrier des négociations commerciales.
"D'après ce que vu de cet article, je pense qu'il s'agit de ragots de Bruxelles", a-t-elle dit en réponse à la question de savoir si le compte-rendu du journal allemand était véridique.
Les responsables de "la Commision européenne ont eux-même dit immédiatement après le diner que les pourparlers avaient été constructifs", a souligné la Première ministre. Elle s'exprimait dans le Lancashire, dans le nord-ouest de l'Angleterre, dans le cadre de la campagne pour les élections législatives de juin dont elle espère un nouveau mandat pour mener les négociations sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.
D'après le journal, M. Juncker aurait fait part de ses impressions à la chancelière allemande Angela Merkel qui le lendemain a averti Londres qu'il ne fallait pas se faire d'"illusions" sur les implications d'un divorce entre la Grande-Bretagne et l'UE.
Des responsables de l'opposition se sont référés à l'article pour critiquer la stratégie de Mme May.
Le député travailliste John McDonnell a estimé que l'article était "très inquiétant" et qu'il mettait en évidence la manière "imprudente" avec laquelle Mme May mène les négociations avec l'UE.
Tim Farron, dirigeant du parti pro-européen des Libéraux démocrates, a affirmé que le gouvernement dirigeait le pays "vers un Brexit dur et désastreux".