HONG KONG (Reuters) - L'action du promoteur immobilier Dalian Wanda Commercial Properties a terminé en baisse son premier jour de cotation, mardi, en Bourse de Hong Kong, son endettement et sa valorisation élevée l'emportant sur l'espoir d'un rebond du marché immobilier en Chine.
L'action a perdu jusqu'à 8,8% en séance avant de regagner du terrain pour clôturer en baisse de 2,6% sur son prix d'introduction en Bourse de 48 dollars de Hong Kong, tandis que l'indice Hang Seng a lui terminé en baisse de 0,3%.
Le numéro deux mondial de l'immobilier commercial et de bureaux a levé dans les 3,7 milliards de dollars (2,96 milliards d'euros) à l'occasion de la plus importante introduction en Bourse (IPO) de Hong Kong depuis 2010.
Avec un endettement évalué à 29 milliards de dollars, fruit d'une décennie d'acquisitions, Dalian Wanda bénéficierait largement d'une baisse des taux en Chine et d'un rebond du marché immobilier local, écrivait le courtier Sun Hung Kai Financial le 10 décembre dernier.
Pour autant Dalian Wanda a dû revoir ses ambitions pour son IPO; il espérait lever dans un premier temps jusqu'à six milliards de dollars mais certains investisseurs ont été échaudés par l'ampleur de sa dette, observent des analystes.
Dennis Yao, analyste de GF Securities, écrivait le 12 décembre dernier que la perspective était "baissière" pour la performance de Dalian Wanda post-IPO en raison d'une valorisation élevée, par rapport aux autres sociétés du secteur, et d'une "faible visibilité pour les résultats de 2015".
"Les investisseurs individuels n'ont pas été particulièrement enthousiasmés par l'IPO de Wanda", observe Jasper Chan (Philip Securities). "Le prix d'émission a été quelque peu plus élevé que la concurrence".
Grâce à une série de cotations en Australie réalisées par des fonds d'investissement, à la reprise des cotations chinoises et à une bonne croissance à Hong Kong, l'Asie hors Japon boucle une année faste en matière d'IPO. Les entreprises ont levé 61,6 milliards de dollars sur des marchés de la région depuis le début de l'année, selon les données de Thomson Reuters.
(Elzio Barreto, avec Clare Jim, Wilfrid Exbrayat pour le service français)