Le Medef a demandé au gouvernement un plan d’urgence pour les entreprises sinistrées par la crise de l’eau à Mayotte, alors que la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts entame là-bas ce lundi une visite de trois jours.
Dans un courrier adressé à la ministre, Thierry Galarme, président du Medef-Mayotte, a évoqué en particulier les difficultés de nombreuses entreprises de l’hôtellerie et du BTP.
"Le problème de la pénurie d'eau à Mayotte comporte, au-delà de la dimension sanitaire, une dimension économique forte: les hôtels-restaurants privés d’eau sont sinistrés, le BTP est au ralenti, d’autres secteurs sont également frappés", souligne-t-il.
"Quand les entreprises de la région parisienne ont été sinistrées par les inondations dues aux crues de la Seine (en 2016, NDLR), la solidarité nationale a joué à plein pour aider à leur redémarrage économique", a souligné M. Galarme, pour qui "le principe d'égalité voudrait donc que la solidarité Nationale s'applique aux entreprises de Mayotte victimes de la crise de l'eau".
Mme Bareigts se rend à partir de lundi sur le territoire pour faire le point sur cette crise de l'eau, qui a conduit la préfecture de l’île à couper l’eau domestique deux jours sur trois dans huit communes du sud et du centre de l’île depuis la fin décembre.
Depuis le 28 février, et la mise en place d'un plan d'urgence "eau" à Mayotte par la ministre, les coupures d'eau ont été légèrement allégées et interviennent un jour sur deux.
M. Galarme a rappelé par ailleurs que les entreprises de Mayotte avaient réclamé récemment la mise en place d’une zone franche économique pour relancer l'économie du 101è département français dans l’Océan Indien.