Le conseil électoral de l'État de Géorgie, sous contrôle républicain, a adopté une nouvelle règle qui suscite l'inquiétude des défenseurs du droit de vote. Cette règle, approuvée lundi, permet aux membres des commissions électorales des comtés d'enquêter sur des divergences dans le décompte des bulletins de vote avant de certifier les résultats des élections. Le conseil, qui comprend trois membres soutenus par le candidat républicain à la présidence Donald Trump, a adopté la règle par 3 voix contre 2.
La règle porte sur le processus de rapprochement entre le nombre de bulletins de vote exprimés et le nombre d'électeurs inscrits dans chaque circonscription. Bien que de telles incohérences ne soient souvent pas le signe d'une fraude, la nouvelle règle pourrait permettre de prolonger les enquêtes sur ces divergences, ce qui pourrait retarder la certification de l'élection présidentielle de novembre en Géorgie.
Les défenseurs des droits de l'homme craignent que cela n'entraîne des retards intentionnels, en particulier dans un État considéré comme un champ de bataille clé. Donald Trump, qui a à plusieurs reprises fait des allégations non fondées de fraude électorale, a fait l'éloge des membres conservateurs de la commission lors d'un rassemblement de campagne en Géorgie au début du mois d'août.
L'introduction de cette règle fait suite à une autre réglementation récente exigeant une "enquête raisonnable" sur les irrégularités avant de certifier les résultats, sans préciser ce qui constitue une enquête "raisonnable" ni fixer de délai pour cette enquête. Les critiques soutiennent que ces règles pourraient être exploitées par les négateurs des élections pour contester ou refuser la certification des résultats avec lesquels ils ne sont pas d'accord.
Nikhel Sus, avocat de l'organisation à but non lucratif Citizens for Ethics and Responsibility à Washington, s'est dit préoccupé par le fait que les nouvelles règles pourraient entraver le processus de certification et potentiellement conduire à des litiges au Congrès sur les résultats de l'élection.
D'un autre côté, les partisans de la règle affirment qu'elle vise à garantir l'exactitude des résultats des élections. Hans von Spovosky, de la Heritage Foundation, a défendu la règle lors de l'audition de la commission électorale, déclarant qu'il s'agissait d'une question de bonne gouvernance plutôt que de politique.
La modification de la règle intervient dans un contexte de surveillance accrue du processus de certification des élections, qui, avant 2020, n'était qu'une simple formalité. Depuis lors, les membres du conseil électoral de plusieurs comtés de Géorgie ont contesté la certification, une tendance également observée dans d'autres États en guerre comme l'Arizona et le Michigan.
Outre la nouvelle règle, la commission électorale examine une proposition visant à rendre obligatoire le comptage manuel des bulletins de vote dans chaque circonscription après la fermeture des bureaux de vote, et devrait prendre une décision en septembre.
Le secrétaire d'État de Géorgie, Brad Raffensperger, s'est opposé à ces modifications de dernière minute de la commission électorale, estimant qu'elles risquaient d'entamer la confiance des électeurs et d'alourdir la charge de travail des agents électoraux. Dans sa déclaration de la semaine dernière, il a souligné l'impact négatif potentiel de ces ajustements de dernière minute.
Reuters a contribué à cet article.Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.