Baptisé Magaly, le premier tunnelier qui permettra de prolonger la ligne 14 du métro parisien, "épine dorsale" du futur réseau du Grand Paris, en perçant des tunnels sous Paris et Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), a été inauguré mercredi.
Magaly - du nom d'un agent de la ligne 14 - un tunnelier long de près de 100 mètres, avancera en moyenne de 12 mètres par jour, pour creuser un tunnel de 3,6 kilomètres de long, entre Pont-Cardinet, dans le 17e arrondissement, et la gare Saint-Lazare. La machine sera ensuite réintroduite par grutage à Pont-Cardinet, pour creuser jusqu'à l'entrée de la station Clichy–Saint-Ouen.
"Fin 2015, un second tunnelier percera le tronçon de tunnel situé sous Saint-Ouen et Saint-Denis", long de 1,7 kilomètre, ainsi que les 501 mètres du tunnel de raccordement au site de maintenance et de remisage de Saint-Ouen, détaille la RATP dans un communiqué.
La ligne 14 est l'"épine dorsale du réseau du Grand Paris", selon la présidente de la RATP, Elisabeth Borne, et fera "la jonction entre le réseau historique parisien que nous connaissons et le futur réseau du Grand Paris Express".
"Avec une capacité à terme portée à 40.000 voyageurs par heure et par sens, la ligne 14 deviendra la ligne la plus capacitaire du réseau parisien, capable d'accueillir 1 million de voyageurs par jour", a-t-elle détaillé.
Cette première tranche du prolongement de la ligne 14 doit être achevée en 2019 - au lieu de 2017 initialement - et sera longue de 5,8 kilomètres, avec quatre nouvelles stations - Pont-Cardinet, Porte de Clichy, Clichy–Saint-Ouen et Mairie de Saint-Ouen.
La ligne 13, saturée, devrait être déchargée d'environ un quart de ses 680.000 utilisateurs quotidiens.
A terme, longue de 30 kilomètres et entièrement souterraine, la ligne 14 reliera Saint-Denis Pleyel au nord (où une autre station sera créée) à l'aéroport d'Orly au sud (avec sept nouvelles stations de ce côté) et roulera à 40km/heure en moyenne au lieu de 25 km/heure pour une ligne de métro classique.
Le projet, estimé à 1,38 milliard d'euros, est inscrit au plan de mobilisation pour les transports en Ile-de-France à hauteur de 1 milliard. Il est financé par la société du Grand Paris (55%), la ville de Paris (20%), la Région Ile-de-France (13%), et les conseils départementaux des Hauts-de-Seine (3%) et de Seine-Saint-Denis (3%).