Dernières heures ! Économisez jusqu'à -50% sur InvestingProPROFITER DES SOLDES

Les recettes d'Airbus Safran Launchers pour s'assurer du succès de la future Ariane 6

Publié le 15/09/2015 13:36
La fusée Ariane 5 décolle le 15 juillet 2015 de la base de Kourou, en Guyane (Photo Jody AMIET. AFP)
AIR
-
GOOGL
-
SAF
-

La fusée Ariane 5 décolle le 15 juillet 2015 de la base de Kourou, en Guyane (Photo Jody AMIET. AFP)

Airbus (PARIS:AIR) Safran (PARIS:SAF) Launchers (ASL) mise, outre la nouvelle gouvernance du secteur spatial en Europe, sur des ruptures technologiques et des modes de production rationalisés pour relever le défi de la compétitivité de la prochaine Ariane 6.

Aujourd'hui, "l'ensemble du fonctionnement du spatial en Europe a été remis en cause", explique Alain Charmeau, le patron de la coentreprise d'Airbus et Safran dans les lanceurs. "Le spatial est dans une dynamique tirée par la nouvelle économie. C'est une approche complètement différente. Nous sommes vraiment dans une révolution industrielle."

Ce qui va tirer l'industrie spatiale dans les années qui viennent, "c'est l'accès à Internet, rapide et dans le monde entier, donc c'est du consumer business" (services aux consommateurs), poursuit-il.

C'est donc une approche nouvelle qu'apportent des acteurs comme SpaceX, et derrière OneWeb, Google (NASDAQ:GOOGL), Virgin, basée sur le consumer business. D'où la conception de lanceurs comme le Falcon de SpaceX, qui ne prend pas en compte des enjeux stratégiques, comme par le passé, mais économiques.

De même, les progrès technologiques, comme les satellites à propulsion électrique au poids et à la taille réduites, ou les charges utiles flexibles, qui permettent de configurer les satellites tout au long de leur mission, changent aussi les règles du spatial.

"Auparavant, les lanceurs déterminaient la taille, la configuration des satellites. A présent, la gamme est complètement ouverte, elle va de 150 kg à 8 tonnes", souligne Alain Charmeau pour qui désormais, "c'est la configuration des satellites qui s'impose aux lanceurs."

Pour conserver son leadership, le secteur spatial en Europe a donc dû s'adapter. "Parmi les sujets sur lesquels nous travaillons pour contribuer à la baisse des coûts d'Ariane 6, il y a l'imprimante 3D. Nous avons, par exemple, fait des choses formidables sur les têtes d'injection des moteurs pour fusée", indique Alain Charmeau.

"Cette tête d'injection est aujourd'hui composée de 278 pièces fabriquées une par une. Nous en avons fabriqué une récemment avec la technologie des imprimantes 3D: 3 pièces. Donc, voici les ruptures que nous obtenons."

Autre bénéfice: les économies de matériaux très onéreux, comme le platine ou le titanium. "Le deuxième avantage de l'impression 3D, c'est une quantité de matière strictement suffisante pour faire la pièce, alors qu'avec des usinages, on part d'un bloc matière et sur certains objets d'Ariane 5, on enlève 90% de la matière."

"Donc, avec l'imprimante 3D, on gagne 2 fois: sur le temps de fabrication et donc le coût de fabrication et sur le coût matière. Il nous faut gagner encore une troisième fois, et là nous n'y sommes pas encore. C'est que le bureau d'étude conçoive des pièces qui soient adaptées à l'imprimante 3D", relève Alain Chameau.

ASL développe aussi des traitements de surface par laser, aujourd'hui compliqués et coûteux. "Nous avons des processus de fabrication des composites drapés avec des robots de placements qui viennent placer les nappes de fibres de matériaux composites exactement à l'endroit où nous en avons besoin, et avec des technologies qui nous évitent de passer en autoclave."

Ou encore la RFID (radio frequency identification), qui permet de récupérer des données par radio-identification. "Nous allons pouvoir par des moyens extrêmement simples de lecture vérifier à tout moment que nous avons bien toutes les pièces au bon endroit, que les dates de péremption ne sont pas dépassées. Ce sont des choses qui vont améliorer notre qualité en amont dans des proportions phénoménales, et notre connaissance exacte de toutes les pièces d'un lanceur, en temps réel", se réjouit Alain Charmeau.

Par ailleurs, "nous avons conçu l'organisation industrielle d'Ariane 6 pour que les machines tournent au moins 6 jours sur 7 et peut être en 3/8 tous les jours, afin de les amortir sur beaucoup plus de pièces et avoir un impact sur le prix immédiat. Nous visons, en travaillant à la fois sur la conception, l'effet cadence et ces nouvelles technologies de production et les investissements industriels dans le programme A6, de diviser par deux les coûts de lancements."

Enfin, Ariane 6 va profiter de l'effet cadence, avec des boosters (moteurs) communs aux versions Ariane 62 et 64 et au lanceur Vega.

"Voilà des ruptures industrielles, et tout le secret d'Ariane 6 va être de mettre en œuvre des choses concrètes comme celles-là", conclut Alain Charmeau.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés