La Banque de Grèce et les services grecs de sécurité étaient sur le qui-vive lundi après une menace de cyberattaque contre trois banques grecques revendiquée la semaine dernière par un groupe de pirates se faisant appeler "Armada collective", a-t-on appris auprès de la banque centrale grecque.
"Il s'agissait d'une menace sérieuse", à un niveau encore non rapporté en Grèce, face à laquelle les responsables "sont totalement mobilisés", a indiqué à l'AFP une source de la Banque de Grèce.
Le nom des banques visées n'a pas été révélé.
Selon le quotidien grec Kathimerini, le groupe a menacé jeudi de lancer une attaque d'ampleur lundi si entretemps ne lui était pas versée une rançon en bitcoins.
Le groupe a réclamé le versement de 700 bitcoins, "soit à peu près l'équivalent de 15.000 euros", a précisé une source policière.
A l'appui de cette menace, les pirates ont bloqué jeudi les services en ligne de trois banques, a confirmé la même source de la Banque centrale.
Mais une riposte a été organisée en coopération entre la Banque, les services secrets grecs (EYP) et la brigade de la police contre le crime électronique, qui a conduit au rétablissement des services des établissements visés moins d'une heure plus tard, a-t-elle expliqué.
Des médias ont rapporté que des pirates avaient déjà lancé des attaques du même type à l'étranger, au nom du même groupe, provoquant notamment une alerte en Suisse en octobre.
Les quatre banques systémiques grecques -Banque nationale de Grèce, Eurobank, Alpha Bank et Banque du Pirée- concluent actuellement une opération de recapitalisation prévue par l'accord de sauvetage financier de la Grèce surendettée conclue le 13 juillet entre Athènes et ses prêteurs internationaux, UE et FMI.
Ce sauvetage a notamment été rendu nécessaire par une fuite généralisée des capitaux au printemps, sur fond de bras de fer entre la Grèce et ses partenaires de la zone euro, qui a conduit à l'imposition en juin d'un contrôle des capitaux, toujours en vigueur.