L'enjeu des législatives anticipées du 25 janvier est "le maintien du pays dans l'Europe", a affirmé mardi le Premier ministre grec conservateur Antonis Samaras, en faisant allusion à une victoire possible de la gauche radicale Syriza.
Il faut entrer "dans la bataille des élections avec responsabilité" car "de cette lutte dépend le maintien du pays dans l'Europe", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec le président de la République Carolos Papoulias.
Antonis Samaras s'est rendu mardi à la résidence présidentielle pour demander la dissolution du Parlement, comme le prévoit la Constitution, et l'organisation des élections anticipées pour le 25 janvier.
"Les élections n'étaient pas nécessaires", a déclaré M. Samaras en déplorant l'absence de consensus parmi les députés, qui a entraîné à des élections au moment où la Grèce négocie avec l'UE et le FMI, la poursuite du plan d'aide.
Une victoire possible de Syriza, qui entend mettre fin aux politiques d'austérité et négocier une nouvelle restructuration de la dette, suscitait l'inquiétude lundi peu après l'annonce d'élections anticipées.
Le FMI a annoncé dans la foulée avoir suspendu son aide dans l'attente d'y voir plus clair tandis que le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, a rappelé qu'il n'y avait "aucune alternative" aux réformes menées en Grèce.
Le spectre de la sortie de la Grèce de la zone euro a été à plusieurs reprises brandi par les créanciers et par M Samaras, notamment lors des dernières législatives du juin 2012, quand le pays se trouvait en pleine crise.
Mais, les analystes ont à plusieurs reprises souligné que la Grèce n'était pas dans la même situation aujourd'hui, que Syriza a récemment modéré ces positions et qu'une sortie de la zone euro de la Grèce n'était pas envisagée.