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"Paradise papers" : les personnalités et groupes cités

Publié le 08/11/2017 15:28
Mis à jour le 08/11/2017 15:46
Personnalités et groupes épinglés par les 'Paradise Papers', enquête journalistique internationale levant le voile sur des circuits planétaires d'optimisation fiscale (Photo Vincent LEFAI. AFP)
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Personnalités et groupes épinglés par les 'Paradise Papers', enquête journalistique internationale levant le voile sur des circuits planétaires d'optimisation fiscale (Photo Vincent LEFAI. AFP)

Apple (NASDAQ:AAPL), Bono, Shakira, le milliardaire Bernard Arnault, plusieurs personnalités et grands groupes sont épinglés par l'enquête des "Paradise papers" sur les pratiques l'optimisation fiscale à l'échelle mondiale.

Ils rejettent toute irrégularité et affirment avoir eu recours à des montages légaux.

- Des personnalités politiques -

- Elizabeth II disposerait, via le Duché de Lancaster, domaine privé de la souveraine et source de revenus, d'une dizaine de millions de livres sterling d'avoirs dans des fonds aux Iles Caïmans et aux Bermudes. Ils sont, d'après les révélations du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), investis dans de nombreuses sociétés dont Brighthouse, une entreprise de location-vente d'électroménager accusée de profiter de la misère via des remboursements à taux d'intérêt prohibitifs.

- Son fils, le prince Charles aurait fait campagne pour que certains accords sur le changement climatique soient modifiés, sans révéler que le Duché de Cornouailles, une de ses sources de revenus, venait d'investir dans une société basée aux Bermudes qui profiterait de ses propositions.

- Le secrétaire d'Etat au Commerce américain, Wilbur Ross, contrôlerait 31% d'une société de transport maritime, Navigator Holdings, via des sociétés offshore. L'un des principaux clients de cette entreprise est, selon l'ICIJ, la société gazière russe Sibur, contrôlée par des proches du président Vladimir Poutine, dont un oligarque sanctionné par Washington après l'annexion de la Crimée.

- Au Canada, le milliardaire Stephen Bronfman, ami du Premier ministre Justin Trudeau et trésorier de son parti lors de sa campagne en 2015, aurait placé 52 millions d'euros dans une société offshore aux Iles Caïmans.

- Des célébrités -

- Le chanteur Bono est, selon l'enquête, actionnaire d'une entreprise maltaise qui aurait investi dans un centre commercial lituanien, via une holding qui aurait recouru à des techniques d'optimisation fiscale illégales.

- Le champion du monde de Formule 1, le Britannique Lewis Hamilton, aurait utilisé une société-écran sur l'île de Man pour économiser la TVA sur l'achat d'un nouveau jet privé de plus de 18 millions d'euros, selon le Guardian.

- La chanteuse américaine Madonna aurait investi, selon Radio France, dans une société bénéficiant de taxes sur la plus-value quasiment inexistantes.

- La chanteuse colombienne Shakira, qui vit à Barcelone, serait domiciliée aux Bahamas pour des raisons fiscales et aurait transféré à Malte et au Luxembourg ses droits d'auteur, environ 31,6 millions d'euros, d'après Le Monde.

- De grands groupes -

- Les filiales d'Apple en Irlande ont, selon l'ICIJ, profité d'un vide dans le droit fiscal irlandais, leur permettant un temps de ne payer aucun impôt dans le monde. Le groupe a ensuite déménagé à Jersey où le taux d'imposition pour les entreprises est nul.

- Nike (NYSE:NKE) aurait utilisé une série de montages aux Pays-Bas et aux Bermudes pour échapper au paiement de plusieurs milliards d'euros d'impôts.

- La société de VTC Uber, le fabricant du Botox, le laboratoire pharmaceutique Allergan, auraient eu recours à des montages semblables.

- Le milliardaire français Bernard Arnault et son groupe LVMH (PA:LVMH) auraient placé "des actifs dans six paradis fiscaux", selon Le Monde, dont un yacht détenu par une société maltaise, battant pavillon aux Caïmans.

- Le géant pétrolier Total (PA:TOTF) utiliserait des filiales aux Bermudes à des fins d'optimisation fiscale, selon le site de France Info.

- Le groupe Dassault Aviation aurait joué un "rôle actif" dans des montages destinés à éviter à ses clients d'acquitter la TVA sur les jets privés, via l'île de Man, selon Le Monde.

- Les "Paradise papers" ont par ailleurs révélé que des sociétés russes, proches du Kremlin, avaient investi des centaines de millions de dollars dans Twitter et Facebook (NASDAQ:FB). Les géants de l'internet sont actuellement sous le feu des critiques sur l'utilisation de leurs plateformes dans la propagation de rumeurs russes pendant la campagne présidentielle américaine de 2016.

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