La maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaite piétonniser le centre historique de la capitale, après l’opération des quais de Seine entérinée récemment par une décision de justice, a-t-on appris auprès de son entourage mercredi soir.
Le projet s'inscrit "dans une prochaine mandature", a indiqué l'entourage de la maire socialiste à l'AFP, précisant que la mesure serait adaptée après "études approfondies, en concertation" avec l'ensemble des parties, et qu'elle allait "dans le sens de l'histoire".
Mme Hidalgo, qui a succédé à Bertrand Delanoë à la tête de l'exécutif parisien en 2014, n'a pour autant pas encore formellement indiqué si elle était candidate à sa succession en 2020.
Le projet concerne les quatre premiers arrondissements de la capitale, situés au cœur de Paris, rive droite, avec "la création d'une zone de circulation extrêmement restreinte, avec des navettes électriques autonomes".
Des vœux allant dans ce sens seront présentés lors des prochains conseils municipaux de chacun des quatre arrondissements concernés.
La préfecture de police et les maires d'arrondissement seront associés, a insisté la Ville de Paris.
Avant une adoption à terme de cette mesure, la mairie de Paris souhaite dans un premier temps élargir l'opération "Paris respire" - qui prévoit une piétonnisation de ces arrondissements tous les premiers dimanches du mois - pour la généraliser à tous les dimanches dès 2019.
Selon elle, une telle décision avait été demandée par les maires de ces arrondissements touristiques qui recouvrent notamment Notre-Dame-de-Paris, le centre Pompidou et les quartiers du Marais ou des Halles.
L'annonce d'Anne Hidalgo intervient quelques jours après une victoire judiciaire qui a consacré une laborieuse opération de piétonnisation d'une partie des voies sur berge.
Elle esquisse les contours d'une probable candidature aux municipales de 2020 de la maire sortante, qui a fait de la lutte contre la pollution l'un de ses chevaux de bataille, quitte à devoir sans relâche croiser le fer avec une opposition vent debout contre ses méthodes, parfois critiquées pour leur manque de concertation.
Mais, si la piétonnisation des voies sur berges a cristallisé les passions et divisé les élus parisiens à son adoption en octobre 2016, deux ans plus tard, "je n'entends plus personne contester cette fermeture sur le fond", assurait un proche de Mme Hidalgo, il y a quelques jours.
Lundi, la métropole du Grand Paris (MGP) a pour sa part voté l'interdiction de circulation des véhicules les plus polluants dès juillet 2019, soit les véhicules diesel de plus de 18 ans et essence de plus de 21 ans, dans un large périmètre autour de la capitale.