PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse lundi au premier jour de février, après leur rebond de la semaine dernière, affectées par une nouvelle dégradation de l'activité manufacturière en Chine et la rechute des cours du pétrole.
À Paris, l'indice CAC 40 a fini en repli de 0,56% (24,69 points) à 4.392,33 points. Le Footsie britannique a perdu 0,39% et le Dax allemand 0,41%. L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,79% et l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 de 0,36%.
A la clôture en Europe, les indices américains cédaient environ 0,4%, affectés par la Chine mais aussi par des statistiques décevantes de dépenses des ménages en décembre et un quatrième mois consécutif de contraction de l'indice ISM de l'activité manufacturière en janvier.
Les cours du pétrole chutent de 4,5% à 6%, la faiblesse de l'activité en Chine ayant renforcé les inquiétudes concernant la demande et une source de l'Opep ayant minimisé la portée des déclarations évoquant une réunion d'urgence de l'organisation pour tenter de freiner la baisse des cours. Les prix du pétrole ont chuté de plus de 70% depuis le milieu de l'année 2014.
L'activité dans le secteur manufacturier chinois s'est encore contractée en janvier, selon l'indice PMI officiel et le PMI Markit chinois.
Aux valeurs en Europe, Vallourec, suspendu toute la matinée, a bondi de 7,68% après sa reprise à la suite de l'annonce d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros et d'un nouveau plan de restructuration.
A l'opposé, Nokia (HE:NOKIA) a chuté de 11,29% après une décision d'arbitrage dans un différend avec Samsung (KS:005930) sur des brevets, les éléments financiers donnés par le groupe sur l'impact de ce dossier étant moins bons que prévu. Alcatel-Lucent (PA:ALUA) a perdu 11,51%
A Milan, Banco Popolare s'est adjugé 5,99%, entraînant d'autres banques italiennes, après avoir dit qu'elle pensait sceller un accord de fusion avec Banca Popolare di Milano (1,2%) d'ici un mois, ce qui serait le début d'une consolidation très attendue du secteur.
Le dollar a reculé face à un panier de devises de référence, les cambistes estimant que la faiblesse de l'économie américaine et les nouvelles mesures d'assouplissement monétaire de la Banque du Japon ne permettront pas à la Réserve fédérale de relever ses taux aussi vite qu'elle l'envisageait.
Avec le ralentissement de la croissance mondiale, l'indice Baltic Exchange du prix du fret maritime, considéré comme un indicateur avancé de la croissance mondiale, a touché son plus bas niveau historique, à 314 points.
L'or, au contraire, profite de son statut de valeur refuge et a touché un pic de trois mois, à 1.128,70 dollars l'once.
(David Gaffen, Sudip Kar-Gupta et Alistair Smout, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)