Berlin est opposé aux euro-obligations, instrument de mutualisation de la dette en zone euro prôné notamment par la France, et le sera "aussi en juin", lors d'un prochain sommet européen, selon un responsable du gouvernement allemand.
"C'est notre position ferme et cela le sera aussi en juin", a déclaré cette source mardi, à la veille d'un sommet européen informel qui pourrait se pencher sur la question.
L'Allemagne considère à la fois que ces "eurobonds", qui verraient un taux d'intérêt unique attaché à des obligations émises par tous les pays de la zone euro, ne sont pas un remède à la crise et qu'elles sont illégales au vu des traités européens.
Les euro-obligations ne sont officiellement pas à l'ordre du jour du sommet de mercredi soir mais Paris notamment veut "tout mettre sur la table" dans cette réunion consacrée pour l'essentiel aux moyens de stimuler la croissance. Si le sujet est évoqué, bien sûr le camp allemand "donnera son opinion", a indiqué une seconde source de gouvernement.
Les dirigeants européens devraient évoquer aussi les project bonds, obligations européennes destinées à financer de grands projets, auxquels l'Allemagne a laissés la porte ouverte.
Mais ceux-ci "n'ont rien, mais vraiment rien du tout à voir avec un financement du budget par des obligations", a précisé la première source, "ce n'est pas parce que les deux s'appellent 'bonds' qu'ils ont un rapport".
De manière générale, les responsables allemands se sont employés mardi à tempérer les attentes à l'égard de la rencontre de mercredi.
"Laissez-moi vous dire ce que ce sommet n'est pas: ce n'est pas un sommet qui prendra des décisions; ce n'est pas un sommet spécial sur la Grèce", a déclaré la première source, sous couvert d'anonymat. Les responsables européens ne doivent d'ailleurs pas publier de déclaration sur la Grèce spécifiquement.