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Retraites complémentaires: le Medef revoit ses propositions

Publié le 16/10/2015 12:16
Le patron du Medef Pierre Gattaz à Paris le 15 septembre 2015 (Photo ERIC PIERMONT. AFP)

Le patron du Medef Pierre Gattaz à Paris le 15 septembre 2015 (Photo ERIC PIERMONT. AFP)

Le Medef a revu vendredi ses propositions pour inciter les salariés à travailler plus longtemps, au-delà de l'âge et de la durée de cotisation actuellement fixés, afin de renflouer les caisses des retraites complémentaires, selon un nouveau texte du patronat, diversement accueilli par les syndicats.

Autour de la table sont réunis le patronat (Medef, CGPME, UPA) et les cinq syndicats représentatifs (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) pour tenter de régler l'avenir des régimes Agirc (cadres) et Arcco (tous les salariés du privé).

C'est dans cette optique que le patronat a revu sa copie, jusqu'alors jugée inacceptable par les syndicats.

Selon le nouveau texte, le Medef garde l'idée d'un système de bonus-malus pour les départs à la retraite, dépendant à la fois de l'âge et de la durée de cotisation.

Il s'agit d'inciter les salariés, à partir de 2019, à travailler une année de plus, une fois qu'ils ont rempli les conditions nécessaires pour partir avec une retraite à taux plein (âge légal de 62 ans et durée de cotisation).

Ainsi, un salarié remplissant ces deux conditions qui déciderait de prendre sa retraite à 62 ans verrait sa retraite complémentaire amputée de 15% la première année, 12% la seconde et 10% la troisième, avant de retrouver une retraite à taux plein à 65 ans.

En revanche, s'il travaille jusqu'à 63 ans (soit 4 trimestres de plus) ce malus dégressif et temporaire sera annulé.

S'il reste deux ans de plus en activité (8 trimestres), il bénéficiera d'un bonus, pendant un an, de 10%. Bonus qui grimpe à 20% s'il travaille trois ans de plus (12 trimestres), à 30% pour quatre ans de plus (16 trimestres).

Une personne qui devrait travailler jusqu'à 64 ans pour obtenir toutes ses annuités devrait ainsi partir à la retraite à 65 ans pour ne pas subir de décote.

Les retraités modestes exonérés de CSG ne seraient pas concernés par ces décotes.

En contrepartie, toujours selon le texte du Medef, le patronat se dit prêt à accepter une hausse des cotisations patronales qui reste cependant à chiffrer, et qui doit être compensée par une baisse des cotisations pour la branche AT-MP (accidents du travail - maladie professionnelle).

La fusion des deux régimes Agirc et Arrco à l'horizon 2019 est maintenue dans le projet du Medef, qui promet toutefois d'engager une négociation sur le statut de l'encadrement, comme le réclame la CFE-CGC.

"Cela ne nous convient absolument pas", a réagi Pascale Coton (CFTC) qui déplore que ces abattements "pénalisent encore les femmes" qui doivent travailler plus longtemps pour atteindre la durée de cotisation en raison de parcours moins linéaires.

"On est toujours sur cette logique qu'il faut partir plus tard à la retraite. On ne nous a pas parlé de la situation des femmes, fortement pénalisées et des chômeurs. Je rappelle que moins d'un salarié sur deux est au travail quand il arrive à la retraite", a déclaré lors d'une suspensions de séance Eric Aubin (CGT), fustigeant des "efforts disproportionnés" entre retraités et patronat.

De son côté, la CFDT a reconnu que les entreprises ont "clairement fait un pas", "même si cela n'est pas suffisant". "Les taux d'abattement qui étaient de 25% descendent à 15%", a relevé Jean-Louis Malys.

"Il y a des choses à modifier mais c'est peut-être jouable", a estimé Serge Lavagna, de la CFE-CGC, rappelant que son syndicat refuse un abattement au-delà de 10%.

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