LYON (Reuters) - La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon a rejeté lundi la demande de remise en liberté de l'oligarque et opposant kazakh Moukhtar Abliazov, quelques semaines avant la décision sur son extradition vers la Russie ou l'Ukraine.
La cour a considéré que Moukhtar Abliazov, 51 ans, "ne disposait pas des garanties de représentation au regard des autorités requérantes", c'est-à-dire l'Ukraine et la Russie.
L'ancien ministre s'était engagé à déposer une caution de 200.000 euros et à se soumettre à un contrôle judiciaire pour témoigner de son intention de rester à disposition de la justice.
L'Ukraine et la Russie ont déposé des demandes d'extradition de cet homme soupçonné d'avoir détourné des fonds de la banque kazakhe BTA pour un préjudice estimé par cette dernière à plus de 6 milliards de dollars. L'oligarque avait fui son pays pour se réfugier en Grande-Bretagne avant de quitter ce pays pour se rendre en février 2012 en France. Il a été interpellé le 31 juillet 2013 dans les Alpes-Maritimes.
Moukhtar Abliazov a déposé cette demande de remise en liberté le 25 septembre dernier, lors de l'audience qui a examiné la demande d'extradition de l'Ukraine.
Le parquet s'est montré favorable à la requête de Kiev, mais la décision ne sera rendue que le 24 octobre. La demande d'extradition vers la Russie sera examinée par la chambre de l'Instruction de la cour d'appel de Lyon, le 17 octobre.
Moukhtar Abliazov avait précédemment déposé deux demandes de remise en liberté rejetées par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
(Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse)