Volkswagen, le premier groupe automobile européen, a annoncé vendredi un bénéfice net part du groupe plus que doublé à 15,4 milliards d'euros l'an dernier, contre 6,8 milliards en 2010, et a relevé son dividende.
Le bénéfice opérationnel a atteint 11,3 milliards d'euros, en hausse de 57,8% sur un an, tandis que le chiffre d'affaires a bondi de 25,5% à 159,3 milliards d'euros, selon un communiqué.
La forte croissance de ces résultats, qui sont encore provisoires, s'explique en partie par la consolidation dans ses comptes du fabricant de poids lourds MAN en novembre.
"Les résultats sont globalement conformes aux prévisions" selon l'analyste Frank Biller de la banque LBBW.
Les chiffres définitifs sont attendus le 12 mars.
Le groupe a par ailleurs proposé un dividende de 3 euros par action ordinaire (2,20 euros au titre de 2010) et de 3,06 euros par action préférentielle (contre 2,26 euros pour 2010).
A la Bourse de Francfort l'action Volkswagen a reculé aussitôt après ces annonces, puis se maintenait proche de l'équilibre (+0,11% à 139,3 euros à 10H39 GMT, sur un indice Dax en hausse de 0,89% ).
Le groupe, qui comprend outre les marques Volkswagen, Audi, Seat, ou encore Skoda, a écoulé 8,3 millions de véhicules l'an dernier, soit une hausse de 14,7% sur un an. C'est la première fois que le groupe dépasse la barre des 8 millions d'unités vendues.
Les ventes de Volkswagen ont dépassé l'an dernier celles du groupe japonais Toyota mais elles sont restées derrière celles du numéro un mondial de l'automobile, l'américain General Motors. Le groupe allemand ambitionne toutefois de se hisser au premier rang mondial d'ici 2018.
Après l'acquisition de MAN, dont il détient désormais la majorité du capital, Volkswagen a aussi l'intention de boucler son rachat de Porsche, dont il lui manque encore 50,1% des parts. Mais l'opération a été retardée car elle bute sur une série d'obstacles, notamment des litiges juridiques.