PARIS (Reuters) - Ségolène Royal, qui n'a jamais fait mystère de sa sympathie pour Emmanuel Macron, a estimé mercredi que le rassemblement de la gauche pourrait se faire dans les mois à venir derrière le candidat de son mouvement "En marche!" à la présidentielle.
Sur BFM TV, la ministre de l'Environnement a laissé entendre qu'elle ne soutiendrait pas automatiquement le vainqueur de la primaire organisée par le Parti socialiste, opposant Benoît Hamon à Manuel Valls.
"Ça dépend de ce qu'il a à dire, ça dépend du processus. Moi, ce que je soutiendrai, c'est le rassemblement, avec le vainqueur des primaires bien évidemment (...) ou avec Emmanuel Macron", a-t-elle déclaré.
"Il faut se réunir, et se dire 'voilà, comment fait-on pour assurer la présence de la gauche au second tour de l'élection présidentielle ?'", a encore dit Ségolène Royal, pour qui il ne fait "aucun doute" qu'Emmanuel Macron est un homme de gauche.
En déplacement à l'étranger, la ministre ne votera pas dimanche au second tour de la primaire de "La Belle Alliance populaire".
Les membres du gouvernement n'ont pas tous adopté la même attitude avant ce scrutin, entre mutisme et soutien plus ou moins explicite à Manuel Valls, qui se présente comme le défenseur du quinquennat.
Interrogé mercredi par franceinfo, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et proche de François Hollande, a annoncé qu'il ne voterait pas pour Benoît Hamon, tout en refusant de prononcer le nom de Manuel Valls.
Arrivé en tête dimanche dernier avec environ 36% des suffrages et rallié par Arnaud Montebourg, Benoît Hamon fait figure de favori face à l'ex-Premier ministre (environ 31%).
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)