PARIS (Reuters) - Schneider présente jeudi à Londres un nouveau plan stratégique qui vise à accélérer sa mutation numérique et à se focaliser sur les systèmes connectés destinés au secteur de l'énergie, en pleine mutation.
Ce plan doit permettre au spécialiste des équipements électriques basse et moyenne tension d'enregistrer une croissance organique moyenne de 3% au cours des trois prochains années, hors sa division "infrastructure" (19% du CA au 3e trimestre) où la priorité est donnée à l'amélioration de la rentabilité.
"Le modèle de création de valeur du groupe s’appuie sur une exposition géographique mondiale et équilibrée avec une forte présence dans les nouvelles économies, un contenu technologique fort et une culture du partenariat", souligne-t-il dans un communiqué.
Schneider vise ainsi une amélioration organique de la marge d’Ebita ajusté comprise entre +20 et +50 points de base en moyenne au cours des 3 prochaines années et sur une croissance moyenne annelle de +4 à +7% de l’Ebita ajusté.
"Cet objectif s’appuie sur une croissance organique du chiffre d’affaires, une amélioration du mix et de la rentabilité des systèmes, un prix net positif, la productivité industrielle et des gains d’efficacité sur les coûts de fonctions supports", souligne le groupe, qui se fixe également un objectif de réduction des coûts compris entre 1,7 et 1,8 milliard d'euros.
Le groupe, qui confirme viser un taux de distribution du dividende d’environ 50% du résultat net, estime que des opérations de croissance externe ne sont pas indispensables pour atteindre ses objectifs, sans exclure toutefois des acquisitions ciblées présentant des synergies fortes.
Schneider a également annoncé une baisse de 8,0% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre à 6.064 millions d'euros (-1,7% en organique), un chiffre inférieur au consensus Financial Inquiry/Reuters (6.101 millions), en raison notamment de la baisse de la contribution du Moyen-Orient, où les prix bas du pétrole entraînent reports et annulations des gros projets, en particulier en Arabie Saoudite.
Le Brexit devrait impacter négativement les activités du groupe français au Royaume-Uni au cours des prochains trimestres, où il prévoit de "revoir ses coûts de structure".
Le titre Schneider, qui affiche une progression de plus de 18% depuis le début de l'année, portant sa capitalisation boursière à 36,7 milliards d'euros, a ouvert en baisse jeudi de 1,43% après ces annonces, à 61,18 euros.
(Jean-Michel Bélot)