La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi pour la troisième séance consécutive, malgré des indicateurs macroéconomiques mitigés, toujours portée par les espoirs d'annonces fortes lors de la réunion de la Réserve fédérale américaine en fin de semaine.
L'indice CAC 40 s'est adjugé 1,79%, prenant 55,18 points à 3.139,55 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,847 milliards d'euros.
Même regain d'optimisme sur les autres places européennes. Francfort a gagné 2,53%, Londres 1,49% et l'Eurostoxx 50 1,62%.
"Une seule chose a porté le marché: les attentes dans le discours de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine, vendredi. Les indicateurs ont peu intéressé les investisseurs", commente Alexandre Baradez, analyste des marchés chez Saxo Banque.
Pour preuve, "même les très mauvais chiffres sur l'immobilier aux Etats-Unis de mardi n'avaient pas réussi à faire flancher la Bourse", ajoute-t-il.
Mercredi matin, le marché parisien n'a pas non plus tremblé après la publication de l'indice Ifo, l'indice de confiance des milieux financiers allemands, qui a pourtant reculé plus fortement que prévu en août.
Les nouvelles ont été meilleures dans l'après-midi ce qui a permis au CAC 40 d'accentuer ses gains.
Les commandes de biens durables ont fortement rebondi aux Etats-Unis en juillet. L'indicateur a progressé de 4,0% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, là où les analystes attendaient une hausse de 2,5%.
Pour Inna Mufteeva, économiste chez Natixis, cette publication n'est toutefois pas si encourageante, puisque la hausse "est seulement issue du rebond dans le secteur des transports", notamment l'aviation civile.
Une autre nouvelle a aussi contribué à rassurer quelque peu le marché. Le bureau du budget du Congrès américain a estimé que le déficit budgétaire de l'Etat fédéral devrait reculer à 8,5% du PIB des Etats-Unis en 2011, et à 6,2% en 2012. Il tablait jusque-là sur une détérioration des finances publiques cette année.
Les investisseurs suivront, après la clôture, le plan de rigueur pour 2011 et 2012 présenté par le gouvernement français, condamné à l'austérité par la crise financière et une croissance révisée à la baisse.
Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture et fortement pénalisées ces dernières semaines, ont fait la course en tête durant la séance. Arcelor Mittal s'est adjugé 4,90% à 14,14 euros, Renault 4,61% à 25,87 euros et Michelin 4,26% à 47,50 euros. Hors CAC 40, les équipementiers Valeo et Faurecia ont gagné respectivement 5,36% à 32,21 euros et 4,80% à 18,12 euros.
Accor a gagné 1,71% à 23,51 euros, après avoir renoué avec les bénéfices au premier semestre, grâce à une forte progression de sa rentabilité opérationnelle.
STMicroelectronics a pris 3,09% à 4,34 euros et n'a pas souffert de la décision de Fitch Ratings. L'agence de notation a abaissé mardi d'un cran, à BBB+, la note du fabricant franco-italien de semi-conducteurs en raison des contre-performances de sa filiale ST-Ericsson, spécialisée dans les composants pour téléphones portables.