Les avions de la compagnie Alitalia recommencent à quitter le Tarmac : vols domestiques mais aussi liaisons internationales avec une reprise progressive des vols vers Madrid, Barcelone et New York.
Le ciel est pourtant loin d'être totalement dégagé pour le transporteur italien qui bat de l'aile depuis longtemps. Après six plans de sauvetage ces douze dernières années, le gouvernement italien a une nouvelle fois volé au secours de sa compagnie nationale lourdement impacté par la crise du coronavirus. Rome a misé sur une nationalisation et l'injection de trois milliards d'euros dans les comptes d'Alitalia.
La compagnie italienne n'a pas non plus l'envergure de certaines compagnies européennes comme par exemple Lufthansa (DE:LHAG). Pour comparaison, en 2019, quand la première transportait un peu plus de 21 millions de passagers, sa concurrente allemande en acheminait 145 millions.
De plus, Alitalia fait l'objet de deux enquêtes de la part de la Commission européenne. La première porte sur un prêt-relais de 900 millions d'euros accordé en 2017. La seconde concerne un prêt de 400 millions d'euros alloué deux ans plus tard.
L'objectif de Bruxelles est savoir si ce dernier prêt constitue une aide d'État et s'il est conforme aux règles européennes relatives aux aides d'État en faveur des entreprises en difficulté.