TOKYO (Reuters) - Un journaliste japonais récemment libéré d'une prison birmane a exhorté vendredi son gouvernement à prendre des "mesures concrètes" contre le régime militaire de ce pays.
Les autorités birmanes ont arrêté Yuki Kitazumi, un reporter indépendant qui couvrait les troubles qui ont embrasé le pays après la prise du pouvoir par les militaires le 1er février, et l'ont accusé de diffuser de fausses informations.
Yuki Kitazumi, qui vivait en Birmanie depuis plusieurs années et dirigeait une entreprise de médias dans la ville Rangoun, a été libéré après des négociations menées par l'ambassadeur du Japon. Le journaliste est rentré au Japon la semaine dernière.
"J'ai été libéré grâce au soutien du gouvernement japonais, mais ce n'est pas comme si cela avait résolu le problème", a déclaré le journaliste lors d'une conférence de presse à Tokyo, en faisant référence à l'agitation qui règne en Birmanie.
Selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), les forces de sécurité birmanes ont tué plus de 800 personnes depuis qu'une vague de protestations a éclaté après que l'armée a renversé le gouvernement élu dirigé par la lauréate du prix Nobel Aung San Suu Kyi. Selon ce groupe, plus de 4.000 personnes ont été détenues en Birmanie et 20 ont été condamnées à mort.
(Antoni Slodkowski, version française Camille Raynaud)