Pour enrayer la propagation du coronavirus, plusieurs États européens envisagent de développer des applications de traçage, comme cela a été le cas dans certains pays Asiatiques.
Ces applications mobiles permettraient un suivi par téléphone pour retrouver des personnes qui ont été en contact avec des malades du Covid-19, ou pour surveiller celles en isolement.
Mais les associations de défense des libertés individuelles s'alarment d'une possible violation des données personnelles. Elles redoutent par ailleurs que ces initiatives soient pérennisées, une fois la crise sanitaire passée.
A la place, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) appelle à développer un outils paneuropéen, qui produirait, selon lui, de meilleurs résultats, tout en étant plus conforme aux règles encadrant la vie privée.
"Le CEPD est conscient qu'un certain nombre d'États membres de l'UE ont développé, ou sont en train de développer, des applications mobiles qui utilisent différentes approches pour protéger la santé publique et pour traiter les données personnelles, explique le directeur du CEPD, Wojciech Wiewiórowski. L'utilisation d'identifiants temporaires et de la technologie bluetooth pour la recherche de contacts semble être une bonne voie pour parvenir à une protection efficace de la vie privée et des données personnelles".
"Dans l'idéal, une coordination avec l'Organisation mondiale de la santé devrait également avoir lieu, afin de garantir la protection des données dans le monde entier dès la conception", a-t-il ajouté.