Préparer l'après, pour donner à l'Europe les moyens de sortir de la crise dans laquelle s'enfonce son économie jour après jour : ce sera de nouveau l'objet d'âpres négociations ce jeudi. Mercredi matin, les tractations s'étaient conclues sur un constat d'échec. Le président de l'Eurogroupe, Mario Centeno, a convoqué une nouvelle visioconférence pour tenter de mettre d'accord le nord et le sud. Les vieux clivages ont ressurgi avec la demande d'une dette commune pour financer la relance.
« Des eurobonds ou rien, résume Giorgia Orlandi, la correspondante d'Euronews à Rome. Telle est la position du gouvernement italien, qui n'est guère disposé à faire des concessions dans ses tractations avec l'Europe. Le dossier sur les obligations communes, auxquelles s'opposent les pays du nord risque de miner la confiance dans le projet européen à la fois chez les Italiens qui sont traditionnellement hostiles à l'UE mais aussi chez ceux qui se disent pro-européens. »
Les plus orthodoxes, Pays-Bas et Allemagne en tête, n'entendent pas renoncer aux exigences de rigueur et de réforme.
« Il est clair pour tous que la reprise économique en Europe est une activité cruciale que nous devons organiser ensemble, a ainsi rappelé ainsi Olaf Scholz, le ministre allemand des Finances. Et comme chacun le sait, il est tout à faire possible de le faire dans le cadre dont nous disposons déjà. »
Pour activer le fonds de secours de la zone euro et prêter aux pays les plus en difficulté, des conditions strictes sont exigées. C'est cela que les pays du sud veulent changer, France comprise. Ils espèrent cette fois obtenir gain de cause.