Investing.com - Alors que les marchés ont salué le résultat du premier tour des élections législatives françaises du weekend dernier, les analystes de la banque Goldman Sachs (NYSE:GS) se sont penchés sur les scénarios à envisager pour le second tour dans une note publiée mardi soir.
Selon Goldman Sachs, les résultats du premier tour étaient conformes aux sondages récents, avec le RN ayant obtenu 33 % des voix. Le rapport indique qu'une majorité pour la coalition de gauche est désormais peu probable, laissant deux scénarios possibles : un Parlement sans majorité ou une majorité absolue pour le RN.
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Les analystes ont souligné que le nouveau gouvernement devra rapidement se concentrer sur l'implémentation du budget 2024. Or, ils estiment qu’un Parlement sans majorité ne permettrait probablement pas de mesures de consolidation budgétaire d'ici la fin de l'année, entraînant un léger dérapage fiscal.
Dans le cas d’un gouvernement RN, ils s’attendent à une réduction immédiate de la TVA sur l'énergie sans mesures compensatoires de revenus, ce qui pourrait coûter environ 0,4 % du PIB.
Pour le budget 2025, un Parlement sans majorité devrait se rapprocher des nouvelles règles fiscales européennes selon eux, tandis qu'un gouvernement RN pourrait proposer une réduction du déficit moins ambitieuse, avec des risques d'absence totale de consolidation budgétaire.
En ce qui concerne la croissance, Goldman a souligné que les conséquences à court terme sont ambiguës, notant qu’un léger soutien fiscal pourrait être compensé par un resserrement des conditions financières et une incertitude politique accrue.
À moyen terme, ils estiment que la croissance serait probablement impactée négativement par rapport au statu quo, car aucun des deux scénarios n'implique de réformes structurelles supplémentaires.
Concernant l'inflation, la proposition du RN de réduire la TVA sur l'énergie pourrait temporairement abaisser l'inflation globale jusqu'à 1,4 point de pourcentage selon les calculs de GS. Cependant, les politiques du RN en matière de concurrence et d'immigration pourraient d’un autre côté générer des pressions inflationnistes plus persistantes.
Goldman Sachs conclut donc que les deux scénarios électoraux probables après le second tour pourraient entraîner une augmentation du ratio dette/PIB de la France, supérieure aux prévisions avant les élections.