par Julien Ponthus
PARIS (Reuters) - Nexans a laissé entrevoir jeudi la possibilité d'un retour aux bénéfices en 2016 après trois exercices marqués par des pertes et l'absence de dividende.
"On est en réalité dans un résultat net pro format qui est déjà positif", a fait valoir lors d'une conférence téléphonique le directeur financier Nicolas Badré, qui s'est néanmoins refusé à toute prévision officielle pour l'année en cours.
Le fabricant de câbles, engagé dans une lourde restructuration, a annoncé pour 2015 une perte de 194 millions d'euros mais a précisé qu'elle comprenait deux éléments majeurs non récurrents: 100 millions de charges de restructuration et 142 millions de dépréciations d’actifs.
"Appuyez-vous là-dessus pour la projection future", a conseillé Nicolas Badré. Il a précisé que, se plaçant dans la perspective d'une amélioration de la marge et de la réduction des capitaux employés, le groupe visait une amélioration de sa performance opérationnelle.
Le groupe doit néanmoins faire face, de son propre aveu, à "un contexte de marché atone".
Interrogé sur la reprise du versement d'un dividende au titre de 2016, Nicolas Badré a indiqué que telle était bien la volonté du groupe.
"On peut dire qu'on le vise, oui, bien sûr", a-t-il répondu, se félicitant par ailleurs de la baisse de la dette nette du group, qui a baissé à 201 millions d’euros fin 2015, contre 460 millions un an plus tôt.
Nexans s'est dit confiant dans sa capacité à atteindre ses objectifs stratégiques 2017, qui comprennent notamment une réduction à cet horizon de 100 millions d'euros de ses coûts fixes afin de retrouver une compétitivité similaire à celle de ses principaux concurrents.
Dans le cadre de ses initiatives stratégiques, Nexans a également dit avoir identifié pour environ 350 millions d'euros d'actifs pouvant être cédés.
L'action Nexans gagne 2,3% à 34,345 euros à 10h30 à la Bourse de Paris, après un bref passage dans le rouge.
Nexans a annoncé mercredi soir la nomination de Georges Chodron de Courcel au poste de président non exécutif en remplacement de Frédéric Vincent.
(Edité par Dominique Rodriguez)