Investing.com - Alors que les anticipations de baisse de taux de la Fed reculent de plus en plus face aux statistiques US qui restent solides, JPMorgan (NYSE:JPM) estime la hausse record du bitcoin et d’autres actifs pourraient aussi jouer dans la balance et retarder les baisses de taux de la banque centrale.
Dans une note publiée plus tôt cette semaine, les analystes de JPM ont en effet estimé que la remontée du bitcoin au-dessus de 60 000 dollars, combinée aux records atteints par les actions, suggère que l'"écume" commence à s'accumuler dans les actifs à risque.
Or, ils estiment que cette situation pourrait finalement inciter la Fed à abaisser les taux plus tard que prévu, pour éviter de gonfler davantage les actifs à risques et stimuler l’inflation.
"Cela pourrait maintenir la politique monétaire à un niveau plus élevé pendant plus longtemps, car une réduction prématurée des taux d'intérêt risque de gonfler davantage les prix des actifs ou de provoquer une nouvelle poussée de l'inflation", ont écrit les analystes.
Le marché s'attend actuellement à ce que la Fed réduise les taux d'intérêt au moins trois fois en 2024, la première baisse de taux étant prévu pour le mois de juin, avec une probabilité de plus de 70% selon le baromètre des taux de la Fed Investing.com.
Rappelons que la hausse du marché boursier depuis octobre a en grande partie été alimentée par les attentes de baisse de taux, elles-mêmes stimulées par l’inflation qui semblait sous contrôle. Or, les données de l’IPC US du mois de janvier et d’autres statistiques US solides ont commencé à remettre en question cette perspective.
Dans l'ensemble, les analystes de JPMorgan continuent donc de pencher en faveur de la baisse des actions, estimant que le marché est actuellement évalué à la perfection et qu'il y a peu d'indications que les investisseurs se protègent des risques.
"La volatilité des actions est proche des plus bas niveaux enregistrés depuis plusieurs années, ce qui nous rend nerveux étant donné que les actions sont chères (par rapport aux obligations et aux liquidités), qu'elles sont bien détenues, qu'elles sont concentrées dans des mégacap, qu'elles dépendent trop de l'intelligence artificielle et qu'elles ne semblent pas présenter de risque de croissance (du fait qu'elles sont à des niveaux élevés)", ont expliqué les analystes.
Rappelons pour terminer que JP Morgan affiche un objectif de cours de 4 200 pour le S&P 500 d’ici à la fin de l’année, ce qui représente une baisse potentielle de 18 % par rapport aux niveaux actuels.
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